André Gagnon


Parcours d’un Mozart québécois

André Gagnon a derrière lui plus de trente années de carrière quand il s’attèle à l’opéra Nelligan. Alors au début de la cinquantaine, ce cadet d’une famille de dix-neuf enfants né à Saint-Pacôme, sorte de petit Mozart formé au piano dès l’âge de cinq ans et compositeur de courtes pièces dès l’âge de six ans, a connu plusieurs succès retentissants. Entre autres avec son album Neiges, qui lui a valu au milieu des années 1970 une percée sur la scène internationale et s’est écoulé à plus de 700 000 exemplaires. Outre Monique Leyrac, il a signé des musiques pour une flopée d’interprètes dont Steve Fiset, Renée Claude, Fabienne Thibault. Il remporte le Félix du meilleur album instrumental de l'année pour Comme dans un film et s’apprête à recevoir un Gémeau pour la trame sonore du téléroman Des dames de cœur. C’est loin d’être fini. Il se rendra en République tchèque pour enregistrer avec l'Orchestre Philharmonique de Prague l'album Noël, pour lequel il recevra en 1993 le Félix du meilleur album instrumental. Au milieu des années 2000, alors qu’il s’est déjà produit aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Australie et en Europe, il amorcera une tournée en Asie, où il jouira d'une immense popularité, en particulier au Japon. De retour au Québec, il poursuivra ses enregistrements de compositions originales, récoltant au passage le Félix du meilleur album instrumental en 2017 pour Les Voix intérieures. Entretemps, un prix sera créé à son nom et remis chaque année à un compositeur ou une compositrice de musique instrumentale. Le prolifique pianiste-compositeur au registre varié, à cheval entre la musique classique et populaire, aura enregistré au total plus de cinquante disques au cours de sa carrière.