Émilie Monnet


Au croisement entre le théâtre, la performance et les arts médiatiques, la pratique d’Émilie Monnet privilégie les processus de création collaboratifs, et ses œuvres sont le plus souvent présentées sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations immersives. À l’automne 2018, elle débute une résidence d’artiste au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (CTD’A) avec Okinum, un solo qu’elle a écrit, comis en scène et interprété. Publié aux éditions Les Herbes rouges, Okinum a été finaliste aux Prix du Gouverneur Général en 2021, puis présenté en tournée à l’échelle nationale et internationale dans ses versions francophone et anglophone. En décembre 2019, elle met en scène Kiciweok : lexique de 13 mots autochtones qui donnent un sens, un spectacle festif autour des mots en langues autochtones, mettant de l’avant la parole de plusieurs artistes autochtones (en co-production avec le Jamais Lu et le CTD’A). Puis au printemps 2022, elle présente Marguerite : la pierre, le dernier volet de son projet triade autour de la figure de Marguerite Duplessis. Présenté sous forme de parcours sonore et de conversations performatives, Marguerite : la pierre est accompagné du spectacle théâtral Marguerite : le feu (Espace GO et Le Diamant), ainsi que de la série balado Marguerite : la traversée. Comme interprète, on a pu récemment voir Émilie dans Les filles du St Laurent (Théâtre de la Colline) ainsi que dans Mythe de Mykalle Bielinski (Espace GO). This Time Will Be Different, cocréée avec la chorégraphe Lara Kramer, était présentée au FTA puis reprise à Edimbourg en 2019. Artiste en résidence au théâtre Espace GO jusqu’en 2024, elle complète sa résidence d’artiste autochtone à l’École nationale de théâtre du Canada en 2022. Depuis 2016, elle présente Indigenous Contemporary Scene / Scène contemporaine autochtone, une plateforme nomade pour la diffusion des arts vivants autochtones. Cinq éditions ont été créées jusqu’à ce jour et la dernière édition a été présentée à l’été 2019 en partenariat avec le Edinburgh International Festival, le Edinburgh International Book Festival et le Edinburgh Festival Fringe. Émilie est née d’une mère anishnaabe (algonquine) et d’un père français, et a grandi entre l’Outaouais et la Bretagne. Elle vit actuellement à Tiohtià:ke/Mooniyaang/Montréal.