Larry Tremblay


Larry Tremblay occupe une place unique dans les lettres québécoises, à la fois par le caractère protéiforme d’une œuvre embrassant divers genres que par l’originalité de sa démarche. À travers sa trentaine d’écrits, il a touché à la poésie, à l’essai, aux romans (mentionnons Le mangeur de bicyclette, Le Christ obèse, Le deuxième mari). Avec L’orangeraie (Alto, 2013), fable aux accents universels sur la guerre publiée dans une vingtaine de pays, il a récolté de nombreuses récompenses, dont le Prix des Libraires du Québec et le Prix des collégiens.

Au théâtre, celui qui est aussi acteur et metteur en scène s’est imposé comme l’une des voix les plus stimulantes de la scène d’ici, commandant une œuvre riche en explorations formelles ludiques. En 1995, il crée avec The Dragonfly of Chicoutimi, qu’il dirige lui-même au Théâtre d’Aujourd’hui, un fascinant monologue sur la perte d’identité, qui entrechoque mots anglais et syntaxe française. Portée par le regretté Jean-Louis Millette, la partition acquiert un statut de pièce-culte.

Le ventriloque (Lansman, 2001), énigmatique réflexion sur le pouvoir de la création, produit aussi un fort envoûtement. Traduite en plusieurs langues, la pièce est l’objet de productions, entre autres, à Paris, Bruxelles, Turin, Mexico, Bucarest, Londres… 

À l’automne 2016, deux pièces de Larry Tremblay sont créées presque simultanément sur les scènes montréalaises : Le joker, au Théâtre de Quat’Sous et Le garçon au visage disparu, produit par Le Clou à La Licorne. L’année suivante, l’auteur reçoit le prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse grâce au roman graphique Même pas vrai (illustration de Guillaume Perreault, La Bagnole, 2016), sa première incursion dans ce créneau.

Il a publié dernièrement Tableau final de l’amour, roman inspiré librement par la vie et l’œuvre du peintre Francis Bacon.