Programme de soirée

Je t'écris au milieu d'un bel orage


D’après Correspondance (1944-1959) par
Albert Camus et Maria Casarès © Éditions Gallimard
Idéation et adaptation Dany Boudreault
Mise en scène Maxime Carbonneau

Une production du Théâtre du Nouveau Monde
en collaboration avec La messe basse

Une présentation


Argument

Seule en scène, Maria Casarès, une des plus grandes tragédiennes du 20e siècle. Elle répète un extrait du Conte d’hiver de Shakespeare. Soudain, une annonce à la radio : la mort d’Albert Camus, dans un accident de la route. ✹ Ces deux-là se sont aimés, tellement aimés… ✹ À l’aide de documents d’archives, d’extraits de pièces et de lettres issues de leur Correspondance, l’histoire d’amour entre Maria Casarès et Albert Camus se dévoile, se raconte, se déploie. Amour du théâtre, théâtre de l’amour. Un amour né pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui éclot le 6 juin 1944, jour du débarquement des alliés en Normandie, pour se terminer au moment de la libération de la France, avant de renaître quatre ans plus tard, jusqu’à ce que la mort les sépare. Une immense histoire d’amour absolu entre deux êtres, l’une actrice, l’autre auteur. Mais la vie et ses contraintes les obligent souvent à être loin l’un de l’autre, alors ils s’écrivent. Parfois plusieurs fois par jour. Des centaines de lettres pour exprimer la passion, l’absence, le manque, le désir. ✹ En fil rouge, une entrevue de Maria Casarès avec un journaliste. Elle parle de Camus, de la pièce de théâtre Les justes (dans laquelle elle joue), de la brouille avec Sartre au moment de la parution de L’homme révolté, du Prix Nobel de littérature décerné en 1957. Elle évoque aussi sa vie de théâtre, les tournées, les textes à apprendre, les répétitions… ✹ Le temps de la représentation se situe après la mort de Camus ; Maria a vieilli, Camus est resté à 46 ans. — Michelle Chanonat


Je t'écrit au milieu d'un bel orage
© Jean-François Gratton

Je t'écrit au milieu d'un bel orage
© Jean-François Gratton

Programme de soirée

Je t'écris au milieu d'un bel orage


D’après Correspondance (1944-1959) par
Albert Camus et Maria Casarès © Éditions Gallimard
Idéation et adaptation Dany Boudreault
Mise en scène Maxime Carbonneau

Une production du Théâtre du Nouveau Monde
en collaboration avec La messe basse

Une présentation


Argument

Seule en scène, Maria Casarès, une des plus grandes tragédiennes du 20e siècle. Elle répète un extrait du Conte d’hiver de Shakespeare. Soudain, une annonce à la radio : la mort d’Albert Camus, dans un accident de la route. ✹ Ces deux-là se sont aimés, tellement aimés… ✹ À l’aide de documents d’archives, d’extraits de pièces et de lettres issues de leur Correspondance, l’histoire d’amour entre Maria Casarès et Albert Camus se dévoile, se raconte, se déploie. Amour du théâtre, théâtre de l’amour. Un amour né pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui éclot le 6 juin 1944, jour du débarquement des alliés en Normandie, pour se terminer au moment de la libération de la France, avant de renaître quatre ans plus tard, jusqu’à ce que la mort les sépare. Une immense histoire d’amour absolu entre deux êtres, l’une actrice, l’autre auteur. Mais la vie et ses contraintes les obligent souvent à être loin l’un de l’autre, alors ils s’écrivent. Parfois plusieurs fois par jour. Des centaines de lettres pour exprimer la passion, l’absence, le manque, le désir. ✹ En fil rouge, une entrevue de Maria Casarès avec un journaliste. Elle parle de Camus, de la pièce de théâtre Les justes (dans laquelle elle joue), de la brouille avec Sartre au moment de la parution de L’homme révolté, du Prix Nobel de littérature décerné en 1957. Elle évoque aussi sa vie de théâtre, les tournées, les textes à apprendre, les répétitions… ✹ Le temps de la représentation se situe après la mort de Camus ; Maria a vieilli, Camus est resté à 46 ans. — Michelle Chanonat

Geoffrey Gaquère
© Éva-Maude TC

Mot de Geoffrey Gaquère


Codirecteur général et directeur artistique

Cher public, 

Je t’écris au milieu d’un bel orage, programmé en 2023 par Lorraine Pintal, a connu un tel succès qu’elle a souhaité le proposer à nouveau cette saison. Interprété par un duo au sommet de son art, Anne Dorval et Steve Gagnon ressuscitent deux monstres sacrés du théâtre et de la littérature : Maria Casarès et Albert Camus.

Témoins d’un monde qui bascule, c’est par la force des mots que ces êtres d’exception entretiennent une relation d’amour qui se déploiera à partir de la Seconde Guerre mondiale, pour se terminer tragiquement à la mort de Camus en 1960.

Fragments d’amour et instantanés d’une époque en pleine mutation prennent vie, pour vous, sur la scène du Théâtre du Nouveau Monde.

Merci de votre présence,
Geoffrey Gaquère

Dany Boudreault
© Sarah Latulipe

Mot de Dany Boudreault


Idéation et adaptation

Dany Boudreault est acteur et auteur, ou plutôt « un acteur qui écrit», comme il le précise. Chez lui, les deux sont intimement liés. Acteur, il joue dans Parce que la nuit, pour lequel il a collaboré à l’écriture avec Brigitte Haentjens. Dans Un tramway nommé Désir, mis en scène par Serge Denoncourt, il incarnait Tennessee Williams. Auteur, il a publié des recueils de poésie et de nombreux textes de théâtre parmi lesquels Je suis Cobain (peu importe) et (e) Un genre d’épopée, qu’il a également interprétés.

« Avant d’être auteur ou acteur, je suis viscéralement un amoureux » dit Dany Boudreault. Et c’est ce qui l’a conduit à se plonger dans la correspondance passionnée de Camus et Casarès pour en faire une adaptation pour la scène.

AIMER MIEUX

À l’été 2020, en plein vertige existentiel, les lettres de Camus et de Casarès — celle de qui j’ai découvert la plume brillante — ont été mon salut.

J’y ai rencontré Maria Casarès. Sa vie a été pour moi une révélation. Ça s’est imposé : cette relation avec Camus devait être racontée sur scène par elle, à travers sa mire.

J’ai aussi reconnu dans les lettres ma quête irrésolue d’un nouveau modèle amoureux, mais surtout le mariage entre mes deux passions : le théâtre et la littérature.

Si seulement, dans certains épisodes de ma vie, j’avais eu la verve de Casarès et de Camus pour traduire toutes les nuances de mon sentiment amoureux. C’est en partie par envie que j’ai voulu adapter ces mots plus justes que les miens. Je me suis d’abord incliné devant ce que j’appelle l’intelligence amoureuse de ces deux-là. Mais à force de les lire, les contradictions se sont mises à poindre entre les mots, et j’ai pu les traiter comme les miens, être profane. Ce spectacle célèbre les mots, mais aussi leur échec à traduire l’immensité de ce qui nous anime.

Ici, Casarès est Maria, et Camus est Albert : une femme et un homme qui doutent, au milieu de l’orage qu’est leur époque. On les voit dans tout ce qu’ils ont de noble et de monstrueux, de drôle et de pathétique, valsant entre « la grandeur de l’amour d’orgueil » et « la certitude de l’amour-don ».

C’était vital pour moi de mettre en lumière la solitude qu’on peut ressentir en amour et la fulgurance absurde avec laquelle certaines personnes entrent et sortent de nos vies.

J’aime croire que le théâtre et l’écriture ont le pouvoir d’invoquer ces absent·es et d’en restituer l’humanité.

Ce spectacle s’adresse bien sûr aux présent·es, à vous. Ou comme dirait Maria, à ces « quelques êtres attentifs qui vous suivent de loin et envers qui l’on est toujours ingrat parce qu’ils sont toujours les mêmes... » Ce spectacle, c’est aussi Maxime; c’est lui et moi, notre relation qui a muté à travers le temps, innommable. C’est Anne et Steve, leur rencontre ardente, entre eux, et avec nous.

Nous contenons en nous tous les gens aimés, présents ou en allés. Ce spectacle aimerait, à travers la figure de Camus, les faire vivre et revivre pour aimer autrement, aimer mieux. Et si nous y parvenons, à vivre autrement.

Maxime Carbonneau
© Guillaume Boucher

Mot de Maxime Carbonneau


Metteur en scène

Maxime Carbonneau se présente d’emblée comme un cocréateur : « J’ai besoin du dialogue, je ne peux imaginer la création en dehors du dialogue » dit-il. Sa première mise en scène qu’il cosignait en trio, le fameux ishow, spectacle décapant portant sur les réseaux sociaux, s’est taillé un grand succès et de belles tournées au Québec et en France. Avec Dany Boudreault, il a écrit Descendance, édité à L’instant même, et en a signé la mise en scène au Centre du Théâtre d’aujourd’hui en 2014. Et, avec Laurence Dauphinais, il a coécrit et cosigné la mise en scène du spectacle Si jamais vous nous écoutez, présenté cet automne au Théâtre Denise-Pelletier : « Je suis en quête de rencontres qui me transforment », ajoute-t-il.

Comment se vit le quotidien quand la distance s’impose entre les corps amoureux? Comment s’écrit la vie solitaire quand nos pensées sont habitées par l’autre en compensation de son absence? Que veut dire l’absence quand on s’écrit? Quel est cet espace-temps entre les lettres quand elles ne se répondent pas l’une après l’autre?

De la Guerre à la mort abrupte de Camus dans un accident de voiture, la relation entre Camus et Casarès s’est vécue principalement en l’absence physique de l’autre. Leurs lettres sont devenues leur refuge, leur lit, leur maison. C’est dans ce désordre de rhétorique amoureuse que nous avons imaginé un ordre, et du sens avec les corps.

Casarès et Camus ont écrit cette œuvre à leur insu. Huit cent soixante-cinq lettres d’amour et de foi de deux artistes engagés, rédigées avec l’ardeur patriotique de leur Temps. Leur amour est devenu le refuge de l’une et l’autre, et dans celui-ci s’est enraciné leur art et leur destin d’exilés. Ces correspondances témoignent de leurs tourments, de leur passion, de leur vie compliquée d’artistes exigeants, et des chemins de libertés inespérés. Qu’est-ce que s’aimer quand on tient à la liberté?

Lorsque Maria offre les lettres à Catherine Camus, la fille d’Albert, dans les années 80, les fragments de leur amour, de ces quinze années d’étreinte à distance sont ainsi offerts en un seul corps à celles et ceux qui les liront.

Vous assisterez ce soir à une œuvre imaginée par deux artistes (ou quatre) qui pendant près de quinze ans d’une union qui n’a pas de nom, au nom d’un idéal à réinventer à chaque instant, ont traité leur amour comme leur art en exigeant que l’être aimé s’égale à la plus belle image qu’ils avaient de lui.

Sur scène, leur histoire est racontée à travers les formes d’art visitées par l’actrice Maria Casarès, au centre de toutes ces chambres, physiques et métaphoriques où, dans la solitude, Maria écrivait à Albert, et Albert à Maria, pour se rendre complices des jours de l’autre.

Sur ce projet les miroirs sont partout. De Casarès à Camus, de Dany à moi-même, de cette rencontre formidable entre Anne et Steve, jumeaux cosmiques, complices. Ce sont ces œuvres, nées du dialogue et de la ferveur de l’engagement, qui me transportent et me bouleversent le plus.

N’oublions pas que ces deux monstres sacrés de la France proviennent d’Alger et de Corogne. Et pour qu’une langue devienne celle de l’intime, il faut y insuffler beaucoup d’amour.

Sortant d’une pandémie où familles et couples normatifs étaient seuls bénéficiaires de « permissions de réunions» du gouvernement, plusieurs d’entre vous, d’entre nous, ont souffert des limites de l’ouverture. Ce spectacle s’adresse à celles et ceux qui savent aimer malgré le Monde, à ceux et celles guidé.es par tout ce qui n’a pas encore été inventé.

Équipe de création



Assistance à la mise en scène et régie
Stéphanie Capistran-Lalonde

Décor
Max-Otto Fauteux

Costumes
Marie Chantale Vaillancourt

Éclairages
Julie Basse

Musique originale
Antoine Bédard


Vidéo
Jérémie Battaglia

Mouvement
Marilyn Daoust

Accessoires
Julie Measroch

Maquillages et coiffures
Justine Denoncourt‑Bélanger

Perruques
Denis Parent — L'Échevelée

Équipe de création


Assistance à la mise en scène et régie
Stéphanie Capistran-Lalonde

Décor
Max-Otto Fauteux

Costumes
Marie Chantale Vaillancourt

Éclairages
Julie Basse

Musique originale
Antoine Bédard

Vidéo
Jérémie Battaglia

Mouvement
Marilyn Daoust

Accessoires
Julie Measroch

Maquillages et coiffures
Justine Denoncourt‑Bélanger

Perruques
Denis Parent — L'Échevelée

Collaborations à la production



DÉCOR


Voiture
Carnaval de Québec

Responsable des ateliers,
recherche de matériaux
Gilles Beaulieu

Concepteur, sculpteur
Jean-François Mullier

Sculpteur
Jean-Pierre Dupont

Menuisier, CNC
Marc Lepire

Mécanicien, électricité
Robin Noël

Soudeur
David Gagnon

Supervision, planification
Jean-François Lapointe

COSTUMES


Assistance aux costumes
Carole Castonguay

Coupe et confection
Vincent Pastena


REMERCIEMENTS


Paul Hurteau
Studios Grandé de Montréal

ÉQUIPE DE SCÈNE


Chef machiniste
Marc Barsalou

Chef machiniste (tournée)
Karl Labrie

Chef éclairagiste
Geoffrey Frood

Chefs son
François Thibault

Chef accessoiriste
Daniel Gingras

Chef vidéo
François Mitchel

Intégration vidéo
Chef vidéo (tournée)
Pierre Laniel

Cheffe habilleuse
Joan Lessard

Cheffe habilleuse (tournée)
Pascale Bassani


COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS


Agence de communication graphique+
Compagnie et cie

Service de presse
Martine Laforce,
Roy & Turner communications

Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio

Photographe de scène
Yves Renaud

Agence web
ctrlweb

Billetterie infonuagique
Outbox technologies

Collaborations à la production


DÉCOR

Voiture
Carnaval de Québec

Responsable des ateliers,
recherche de matériaux
Gilles Beaulieu

Concepteur, sculpteur
Jean-François Mullier

Sculpteur
Jean-Pierre Dupont

Menuisier, CNC
Marc Lepire

Mécanicien, électricité
Robin Noël

Soudeur
David Gagnon

Supervision, planification
Jean-François Lapointe

COSTUMES

Assistance aux costumes
Carole Castonguay

Coupe et confection
Vincent Pastena

REMERCIEMENTS

Paul Hurteau
Studios Grandé de Montréal

ÉQUIPE DE SCÈNE

Chef machiniste
Marc Barsalou

Chef machiniste (tournée)
Karl Labrie

Chef éclairagiste
Geoffrey Frood

Chefs son
François Thibault

Chef accessoiriste
Daniel Gingras

Chef vidéo
François Mitchel

Intégration vidéo
Chef vidéo (tournée)
Pierre Laniel

Cheffe habilleuse
Joan Lessard

Cheffe habilleuse (tournée)
Pascale Bassani

COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS

Agence de communication graphique+
Compagnie et cie

Service de presse
Martine Laforce,
Roy & Turner communications

Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio

Photographe de scène
Yves Renaud

Agence web
ctrlweb

Billetterie infonuagique
Outbox technologies

Merci à nos partenaires !


Grand partenaire de saison


HYDRO-QUÉBEC

Partenaire annuel


POWER CORPORATION DU CANADA

Partenaires de production


BMO GROUPE FINANCIER
CAISSE DESJARDINS DE  LA CULTURE
SUN LIFE

Transporteur officiel


AIR CANADA

Grands collaborateurs


ASTRAL
LA PRESSE
RADIO-CANADA

Partenaires de services


CINÉMA BEAUBIEN, DU PARC ET DU MUSÉE
COMPLEXE DESJARDINS
LIBRAIRIE RENAUD-BRAY

UQAM

Partenaires gouvernementaux


CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC 
CONSEIL DES ARTS DU CANADA 
CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL 
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC 
PATRIMOINE CANADIEN 
VILLE DE MONTRÉAL

La femme qui fuit


Appréciation du public

Voici les résultats de notre sondage éclair d'appréciation mené auprès des spectatrices et spectateurs de notre dernière production, La femme qui fuit, d'Anaïs Barbeau-Lavalette et Sarah Berthiaume, dans une mise en scène d'Alexia Bürger.


Soyez des nôtre
Théâtre du Nouveau Monde

Soyez des nôtre
Théâtre du Nouveau Monde