PÉRIODE DU GESÙ 1951‑1957
1951
À sa fondation, le TNM s’installe dans la salle du Gesù (1250 places), située dans le soubassement de l’église du même nom et classée monument historique en 1975 — ayant survécu à la démolition du Collège Sainte-Marie. Jean Gascon et Jean‑Louis Roux la connaissent bien pour l’avoir fréquentée lors de leurs études au Collège dans les spectacles étudiants, puis avec Les Compagnons de Saint-Laurent animés par le père Legault. La salle étant dirigée par les Jésuites, la compagnie n’a pas les coudées franches : elle se voit contrainte de soumettre toutes les pièces de sa programmation à l’approbation du Père Recteur qui s’autorise le droit d’en interdire la représentation ou de les censurer en retranchant certains mots licencieux.
« Le TNM éprouve quelques difficultés à faire accepter les pièces au Gesù. (...) On veut même nous censurer sur la qualité, le “ton’’ des pièces » écrit l’un des membres de l’équipe en juillet 1952 dans le carnet de bord du théâtre.
De plus, louer une salle destinée en priorité aux élèves du Collège Sainte-Marie, et dont il ne contrôle pas l’horaire, signifie pour le TNM qu’il ne peut pas toujours capitaliser sur ses succès. C’est pourquoi l’équipe s’attelle dès 1952 à explorer d’autres options : l’achat d’un édifice déjà existant convenant à leurs besoins ou carrément la construction d’une salle neuve. Une quête qui se heurtera toujours à des problèmes de fonds.
L’église du Gesù de Montréal [1900] © Archives nationales du Québec à Montréal, Collection Félix Barrière
LE TNM DE JEAN GASCON
PÉRIODE DU GESÙ 1951‑1957
1951
À sa fondation, le TNM s’installe dans la salle du Gesù (1250 places), située dans le soubassement de l’église du même nom et classée monument historique en 1975 — ayant survécu à la démolition du Collège Sainte-Marie. Jean Gascon et Jean‑Louis Roux la connaissent bien pour l’avoir fréquentée lors de leurs études au Collège dans les spectacles étudiants, puis avec Les Compagnons de Saint-Laurent animés par le père Legault. La salle étant dirigée par les Jésuites, la compagnie n’a pas les coudées franches : elle se voit contrainte de soumettre toutes les pièces de sa programmation à l’approbation du Père Recteur qui s’autorise le droit d’en interdire la représentation ou de les censurer en retranchant certains mots licencieux.
« Le TNM éprouve quelques difficultés à faire accepter les pièces au Gesù. (...) On veut même nous censurer sur la qualité, le “ton’’ des pièces » écrit l’un des membres de l’équipe en juillet 1952 dans le carnet de bord du théâtre.
De plus, louer une salle destinée en priorité aux élèves du Collège Sainte-Marie, et dont il ne contrôle pas l’horaire, signifie pour le TNM qu’il ne peut pas toujours capitaliser sur ses succès. C’est pourquoi l’équipe s’attelle dès 1952 à explorer d’autres options : l’achat d’un édifice déjà existant convenant à leurs besoins ou carrément la construction d’une salle neuve. Une quête qui se heurtera toujours à des problèmes de fonds.
L’église du Gesù de Montréal [1900] © Archives nationales du Québec à Montréal, Collection Félix Barrière