LE TNM DE LORRAINE PINTAL
ADIEUX À JEAN-LOUIS MILLETTE
1999
Sous la direction d’Yves Desgagnés, il devait jouer au printemps 2000 Falstaff dans Les joyeuses commères de Windsor. Mais son cœur lui a refusé de servir cet imposant rôle shakespearien. Mort trop vite, trop jeune le 29 septembre 1999. Quelques jours plus tôt, Jean‑Louis Millette accueillait tout sourire le public du TNM à l’occasion d’une grande journée Porte ouverte. Il était de la famille, le choc est brutal. Déjà, en 1964, il brillait dans la mythique mise en scène de L’opéra de quat’sous, signée Jean Gascon ; en 1992, il était de la distribution de Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, mis en scène par André Brassard, spectacle d’ouverture de la saison inaugurale de Lorraine Pintal. Par son jeu intense et ses compositions magistrales, tragiques et comiques, il a inondé de son immense talent la scène du TNM pendant 40 ans : d’étrangeté inquiétante dans En attendant Godot de Beckett et Le balcon de Jean Genet, charismatique dans Le passage de l’Indiana de Normand Chaurette et Les bas fonds de Gorki, tout en fantaisie dans Un chapeau de paille d’Italie de Labiche. L’amour du public était aussi vaste que sa renommée, ayant touché et ravi le cœur des enfants des années soixante avec son personnage clownesque de Paillasson à la télévision de Radio-Canada. À sa mémoire, le TNM a ouvert tout grand ses portes et convié le public à une cérémonie des adieux, chargée d’hommages poignants et de souvenirs impérissables. À l’image de Molière, le désir de rendre leur dernier souffle sur scène habite les comédiens ; à défaut d’y mourir, ils ont été nombreux depuis à y faire leur dernier salut.
Lecture des Bas-Fonds de Maxime Gorki, m.e.s. Yves Desgagnés, 1993-1994
Jean-Louis Millette, © Jean-Claude Labrecque
Victor, ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, m.e.s. Jean-Luc Bastien
1979-1980, Marc Béland, Jean-Louis Millette, © André Le Coz
Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, traduction Marco Micone, m.e.s. André Brassard
1992-1993, Sophie Faucher, Jean-Louis Millette, © Yves Renaud
Les Bas-Fonds de Maxime Gorki, traduction René Gingras, collaboration Assia De-Vreeze, m.e.s. Yves Desgagnés
1993-1994, Brigitte Poupart, Patrick Goyette, Jean-Louis Millette, Benoît Dagenais, © Yves Renaud
LE TNM DE LORRAINE PINTAL
ADIEUX À JEAN-LOUIS MILLETTE
1999
Sous la direction d’Yves Desgagnés, il devait jouer au printemps 2000 Falstaff dans Les joyeuses commères de Windsor. Mais son cœur lui a refusé de servir cet imposant rôle shakespearien. Mort trop vite, trop jeune le 29 septembre 1999. Quelques jours plus tôt, Jean‑Louis Millette accueillait tout sourire le public du TNM à l’occasion d’une grande journée Porte ouverte. Il était de la famille, le choc est brutal. Déjà, en 1964, il brillait dans la mythique mise en scène de L’opéra de quat’sous, signée Jean Gascon ; en 1992, il était de la distribution de Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, mis en scène par André Brassard, spectacle d’ouverture de la saison inaugurale de Lorraine Pintal. Par son jeu intense et ses compositions magistrales, tragiques et comiques, il a inondé de son immense talent la scène du TNM pendant 40 ans : d’étrangeté inquiétante dans En attendant Godot de Beckett et Le balcon de Jean Genet, charismatique dans Le passage de l’Indiana de Normand Chaurette et Les bas fonds de Gorki, tout en fantaisie dans Un chapeau de paille d’Italie de Labiche. L’amour du public était aussi vaste que sa renommée, ayant touché et ravi le cœur des enfants des années soixante avec son personnage clownesque de Paillasson à la télévision de Radio-Canada. À sa mémoire, le TNM a ouvert tout grand ses portes et convié le public à une cérémonie des adieux, chargée d’hommages poignants et de souvenirs impérissables. À l’image de Molière, le désir de rendre leur dernier souffle sur scène habite les comédiens ; à défaut d’y mourir, ils ont été nombreux depuis à y faire leur dernier salut.
Lecture des Bas-Fonds de Maxime Gorki, m.e.s. Yves Desgagnés, 1993-1994
Jean-Louis Millette, © Jean-Claude Labrecque
Victor, ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, m.e.s. Jean-Luc Bastien
1979-1980, Marc Béland, Jean-Louis Millette, © André Le Coz
Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, traduction Marco Micone, m.e.s. André Brassard
1992-1993, Sophie Faucher, Jean-Louis Millette, © Yves Renaud
Les Bas-Fonds de Maxime Gorki, traduction René Gingras, collaboration Assia De-Vreeze, m.e.s. Yves Desgagnés
1993-1994, Brigitte Poupart, Patrick Goyette, Jean-Louis Millette, Benoît Dagenais, © Yves Renaud