EN CRISE
1963
En début d’année, la compagnie voit s’envoler en fumée une partie de ses archives dans l’incendie de son atelier, rue Sanguinet, qu’il avait acquis en 1954 pour la répétition des spectacles et la construction des décors. Quelques mois plus tard, l’ouverture de sa 13e saison est compromise par l’annulation, en raison d’une grève de l’Union des artistes, de la comédie-ballet Monsieur de Pourceaugnac, offerte pour l’inauguration de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Les sociétaires optent alors pour la reprise de L’avare, puis sur la création de L’ombre d’un franc-tireur, une pièce irlandaise qui sera un échec dans le contexte politique mouvementé d’alors. Cette annus horribilis s’achève par le départ de son secrétaire général et cofondateur, Jean-Louis Roux, qui révèle dans le programme de L’avare que la troupe traverse une « crise aiguë » : répertoire, public, conception de l’activité théâtrale, etc. Le comédien Guy Hoffmann, dont le talent immense a brûlé la scène du TNM depuis sa fondation, quittera lui aussi l’année suivante. Au départ de ses deux complices de la première heure, Jean Gascon reconnaît que le Théâtre s’est éloigné progressivement de sa « rigueur initiale ». Mais le souci permanent de survie financière a pris le dessus. Constatant que la « compagnie ne peut plus être l’affaire d’un homme ou de quelques-uns », le statut de l’organisation est modifié : le TNM, sous le nom de Fondation du Théâtre du Nouveau Monde, devient une compagnie à but non lucratif.
Jean Gascon et cie... Au centre : Jean Gascon, Albert Millaire © Photographe inconnu
LE TNM DE JEAN GASCON
EN CRISE
1963
En début d’année, la compagnie voit s’envoler en fumée une partie de ses archives dans l’incendie de son atelier, rue Sanguinet, qu’il avait acquis en 1954 pour la répétition des spectacles et la construction des décors. Quelques mois plus tard, l’ouverture de sa 13e saison est compromise par l’annulation, en raison d’une grève de l’Union des artistes, de la comédie-ballet Monsieur de Pourceaugnac, offerte pour l’inauguration de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Les sociétaires optent alors pour la reprise de L’avare, puis sur la création de L’ombre d’un franc-tireur, une pièce irlandaise qui sera un échec dans le contexte politique mouvementé d’alors. Cette annus horribilis s’achève par le départ de son secrétaire général et cofondateur, Jean-Louis Roux, qui révèle dans le programme de L’avare que la troupe traverse une « crise aiguë » : répertoire, public, conception de l’activité théâtrale, etc. Le comédien Guy Hoffmann, dont le talent immense a brûlé la scène du TNM depuis sa fondation, quittera lui aussi l’année suivante. Au départ de ses deux complices de la première heure, Jean Gascon reconnaît que le Théâtre s’est éloigné progressivement de sa « rigueur initiale ». Mais le souci permanent de survie financière a pris le dessus. Constatant que la « compagnie ne peut plus être l’affaire d’un homme ou de quelques-uns », le statut de l’organisation est modifié : le TNM, sous le nom de Fondation du Théâtre du Nouveau Monde, devient une compagnie à but non lucratif.
Jean Gascon et cie... Au centre : Jean Gascon, Albert Millaire © Photographe inconnu