LE TNM DE JEAN‑LOUIS ROUX — 2e DIRECTORAT 1966‑1981
1966
Dès son entrée en fonction, Jean-Louis Roux annonce ses couleurs. Pas question de faire dans le théâtre « dit de divertissement pur ». Et, s’il souhaite poursuivre dans la voie de Jean Gascon, en accordant une place prédominante au théâtre classique et de répertoire, canadien et étranger, il veut aussi s’inscrire dans son époque, alors que le Québec est en plein bouillonnement social, culturel et politique. Il entend mettre à l’affiche des pièces québécoises, en favorisant la création, et signifier, par le fait même, l’importance d’un répertoire national. En conférence de presse, il soutient que « le Théâtre doit savoir se faire provocateur et renoncer volontairement à l’aimable tranquillité des idées reçues et des vérités acceptées. Et ceci aussi bien sur le plan de la forme que sur celui du fond. » Son crédo, tel qu’il s’emploie à le répéter sur différentes tribunes : « Le sens, le goût du risque est essentiel au Théâtre, comme au public de Théâtre ». Il n’en démordra pas. Il ouvre sa première saison avec Le temps sauvage d’Anne Hébert, dans une mise en scène d’Albert Millaire, et On n’a pas tué Joe Hill, pièce dans laquelle il personnifie le syndicaliste américain, figure des luttes sociales du début du 20e siècle… augurant ses rapports complexes avec les grands patrons de l’époque.
Le temps sauvage d’Anne Hébert, m.e.s. Albert Millaire, 1966-1967
Jean Perraud © André Le Coz
LE TNM DE JEAN-LOUIS-ROUX
LE TNM DE JEAN‑LOUIS ROUX — 2e DIRECTORAT 1966‑1981
1966
Dès son entrée en fonction, Jean-Louis Roux annonce ses couleurs. Pas question de faire dans le théâtre « dit de divertissement pur ». Et, s’il souhaite poursuivre dans la voie de Jean Gascon, en accordant une place prédominante au théâtre classique et de répertoire, canadien et étranger, il veut aussi s’inscrire dans son époque, alors que le Québec est en plein bouillonnement social, culturel et politique. Il entend mettre à l’affiche des pièces québécoises, en favorisant la création, et signifier, par le fait même, l’importance d’un répertoire national. En conférence de presse, il soutient que « le Théâtre doit savoir se faire provocateur et renoncer volontairement à l’aimable tranquillité des idées reçues et des vérités acceptées. Et ceci aussi bien sur le plan de la forme que sur celui du fond. » Son crédo, tel qu’il s’emploie à le répéter sur différentes tribunes : « Le sens, le goût du risque est essentiel au Théâtre, comme au public de Théâtre ». Il n’en démordra pas. Il ouvre sa première saison avec Le temps sauvage d’Anne Hébert, dans une mise en scène d’Albert Millaire, et On n’a pas tué Joe Hill, pièce dans laquelle il personnifie le syndicaliste américain, figure des luttes sociales du début du 20e siècle… augurant ses rapports complexes avec les grands patrons de l’époque.
Le temps sauvage d’Anne Hébert, m.e.s. Albert Millaire, 1966-1967
Jean Perraud © André Le Coz