LES JEUNES COMÉDIENS DU TNM 1966‑1973
1966
En 1963, l’École nationale de théâtre met sur pied une troupe, formée des élèves de troisième année, c’est dire renouvelable chaque année, pour présenter en français à travers le Canada des œuvres du répertoire, à scénographie minimaliste, dans lesquelles ils déploient les savoir-faire acquis au cours de leur formation. Des comédiens devenus célèbres y ont fait leurs premières armes, parmi lesquels Louisette Dussault, Sophie Clément, Nicole Leblanc, Robert Gravel, Paul Savoie et Pierre Curzi. Cette tournée pancanadienne, sous l’égide successive du Manitoba Theatre Center et du Canadian Players, est présentée essentiellement dans les écoles, les universités et les théâtres en région. Elle débute en lion à l’été 1966 avec Le mariage forcé de Molière. Mais après trois années d’existence, pour en assurer la survie, le TNM rallie la troupe à son enseigne. Jean‑Louis Roux déclare « vouloir s’attacher une jeune compagnie qui constituerait pour lui "une perpétuelle fontaine de jouvence". » En 1969, Jean-Pierre Ronfard, récemment nommé au poste de secrétaire général, en prend la direction artistique, assumée jusque-là par le comédien Gaétan Labrèche, et met le cap sur la création collective, en pleine effervescence. Le changement est radical et indispose subventionneurs et public ; une formule d’alternance est aussitôt développée pour offrir le choix entre un classique et une création. Après 10 ans d’existence, le TNM intègre les spectacles de la troupe à sa programmation ; mais la présentation de Quichotte et de Galipote sur la grande scène montréalaise n’apporte ni le succès ni la reconnaissance espérée. Au cours de cette période tumultueuse et transitionnelle, qui a vu naître l’affirmation du théâtre québécois, des divergences de vision au sein de la troupe provoquent en 1973, après 15 productions, une mise en pause qui s’avérera définitive.
Jeunes comédiens en tournée, 1972-1973
Quichotte-Galipotte de Cervantès, Robert Gravel, Jean-Pierre Ronfard et Marcel Sabourin, 1972-1973
Suzanne Marier, Jean-Claude Sawyer, Robert Gravel
Jeunes comédiens en tournée, 20e anniversaire du TNM, 1971-1972
Anne-Marie Provencher, Gérard Pelletier (ministre des communications), Jean-Louis Roux, Marie-Lou Dion
© André Le Coz
Troupe des jeunes comédiens, Les Fourberies de Scapin et Sparages, Affiche, 1971-1972
LE TNM DE JEAN-LOUIS-ROUX
LES JEUNES COMÉDIENS DU TNM 1966‑1973
1966
En 1963, l’École nationale de théâtre met sur pied une troupe, formée des élèves de troisième année, c’est dire renouvelable chaque année, pour présenter en français à travers le Canada des œuvres du répertoire, à scénographie minimaliste, dans lesquelles ils déploient les savoir-faire acquis au cours de leur formation. Des comédiens devenus célèbres y ont fait leurs premières armes, parmi lesquels Louisette Dussault, Sophie Clément, Nicole Leblanc, Robert Gravel, Paul Savoie et Pierre Curzi. Cette tournée pancanadienne, sous l’égide successive du Manitoba Theatre Center et du Canadian Players, est présentée essentiellement dans les écoles, les universités et les théâtres en région. Elle débute en lion à l’été 1966 avec Le mariage forcé de Molière. Mais après trois années d’existence, pour en assurer la survie, le TNM rallie la troupe à son enseigne. Jean‑Louis Roux déclare « vouloir s’attacher une jeune compagnie qui constituerait pour lui "une perpétuelle fontaine de jouvence". » En 1969, Jean-Pierre Ronfard, récemment nommé au poste de secrétaire général, en prend la direction artistique, assumée jusque-là par le comédien Gaétan Labrèche, et met le cap sur la création collective, en pleine effervescence. Le changement est radical et indispose subventionneurs et public ; une formule d’alternance est aussitôt développée pour offrir le choix entre un classique et une création. Après 10 ans d’existence, le TNM intègre les spectacles de la troupe à sa programmation ; mais la présentation de Quichotte et de Galipote sur la grande scène montréalaise n’apporte ni le succès ni la reconnaissance espérée. Au cours de cette période tumultueuse et transitionnelle, qui a vu naître l’affirmation du théâtre québécois, des divergences de vision au sein de la troupe provoquent en 1973, après 15 productions, une mise en pause qui s’avérera définitive.
Jeunes comédiens en tournée, 1972-1973
Quichotte-Galipotte de Cervantès, Robert Gravel, Jean-Pierre Ronfard et Marcel Sabourin, 1972-1973
Suzanne Marier, Jean-Claude Sawyer, Robert Gravel
Jeunes comédiens en tournée, 20e anniversaire du TNM, 1971-1972
Anne-Marie Provencher, Gérard Pelletier (ministre des communications), Jean-Louis Roux, Marie-Lou Dion
© André Le Coz
Troupe des jeunes comédiens, Les Fourberies de Scapin et Sparages, Affiche, 1971-1972