LES ORANGES SONT VERTES, UNE CRÉATION MÉMORABLE
1972
Pour la petite histoire, Jean-Pierre Ronfard, à l’affût de la nouveauté, de l’inédit, cherchait alors la perle rare. Il écrit à Claude Gauvreau, qui lui répond que ses œuvres sont chez Gérald Godin, éditeur de Parti pris. Le metteur en scène s’y rend et tombe sur Les oranges sont vertes. Cette œuvre exploréenne, dont personne n’avait encore entendu parler, est pour lui une véritable révélation. Tout à son émotion de découvreur, il envoie aussitôt le manuscrit à Jean-Louis Roux, en tournée en URSS avec le TNM. Quelques jours plus tard, Roux dit à Ronfard : « Écoute, il n’y aura personne dans la salle, mais il faut monter cette pièce. » Lui qui attendait tout au plus un succès d’estime de l’intelligentsia a bien ri par la suite de cette boutade et défendra son choix bec et ongle auprès du conseil d’administration. Avec ses 44 représentations et ses salles pleines à craquer qui ont rejoint plus de 30 000 spectateurs, cette pièce réputée scandaleuse, par son langage cru et son érotisme, qui dénonce de façon virulente l’ordre social au Québec fait aujourd’hui partie des créations notoires de l’histoire théâtrale québécoise.
« À la fin, après la salve de mitraillettes dirigée vers lui, le public est resté silencieux durant des minutes, qui m’ont semblé des heures. Puis, la foule s’est levée et a applaudi avec une telle ferveur... Comme dans une corrida ! » Michelle Rossignol, interprète à la création de Cégestelle, jeune actrice et maîtresse d'Yvirnig.
En 2013, Lorraine Pintal crée la Bourse Jean-Pierre Ronfard, une résidence de mise en scène bisannuelle, en hommage à cet homme de théâtre visionnaire et audacieux et grand passeur de textes québécois sur notre scène.
Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, m.e.s. Jean-Pierre Ronfard, 1971-1972
Michelle Rossignol, Robert Lalonde, Robert Gravel
Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, m.e.s. Jean-Pierre Ronfard, 1971-1972
Michelle Rossignol, Robert Lalonde, Luce Guilbault
© André Le Coz
LE TNM DE JEAN-LOUIS-ROUX
LES ORANGES SONT VERTES, UNE CRÉATION MÉMORABLE
1972
Pour la petite histoire, Jean-Pierre Ronfard, à l’affût de la nouveauté, de l’inédit, cherchait alors la perle rare. Il écrit à Claude Gauvreau, qui lui répond que ses œuvres sont chez Gérald Godin, éditeur de Parti pris. Le metteur en scène s’y rend et tombe sur Les oranges sont vertes. Cette œuvre exploréenne, dont personne n’avait encore entendu parler, est pour lui une véritable révélation. Tout à son émotion de découvreur, il envoie aussitôt le manuscrit à Jean-Louis Roux, en tournée en URSS avec le TNM. Quelques jours plus tard, Roux dit à Ronfard : « Écoute, il n’y aura personne dans la salle, mais il faut monter cette pièce. » Lui qui attendait tout au plus un succès d’estime de l’intelligentsia a bien ri par la suite de cette boutade et défendra son choix bec et ongle auprès du conseil d’administration. Avec ses 44 représentations et ses salles pleines à craquer qui ont rejoint plus de 30 000 spectateurs, cette pièce réputée scandaleuse, par son langage cru et son érotisme, qui dénonce de façon virulente l’ordre social au Québec fait aujourd’hui partie des créations notoires de l’histoire théâtrale québécoise.
« À la fin, après la salve de mitraillettes dirigée vers lui, le public est resté silencieux durant des minutes, qui m’ont semblé des heures. Puis, la foule s’est levée et a applaudi avec une telle ferveur... Comme dans une corrida ! » Michelle Rossignol, interprète à la création de Cégestelle, jeune actrice et maîtresse d'Yvirnig.
En 2013, Lorraine Pintal crée la Bourse Jean-Pierre Ronfard, une résidence de mise en scène bisannuelle, en hommage à cet homme de théâtre visionnaire et audacieux et grand passeur de textes québécois sur notre scène.
Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, m.e.s. Jean-Pierre Ronfard, 1971-1972
Michelle Rossignol, Robert Lalonde, Robert Gravel
Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau, m.e.s. Jean-Pierre Ronfard, 1971-1972
Michelle Rossignol, Robert Lalonde, Luce Guilbault
© André Le Coz