QUAND LE TNM FRÔLE LA MORT
1984
Cette année-là, deux crises parallèles mènent la compagnie au bord de la fermeture. Le TNM, qui affiche à la fin de saison 1983-1984 un énorme déficit, voit la situation s’aggraver par un conflit de travail avec les employés du service d’abonnement, de la billetterie et du bar. Sans contrat depuis décembre 1983, ils font grève le soir de la première de presse d’Arlequin, serviteur de deux maîtres afin de protester contre les suppressions de postes envisagées par le TNM… qui riposte par un lock-out le 12 juin. À la veille de la rentrée, la situation financière est intenable ; le conseil d’administration décide de mettre en vente la bâtisse et son terrain. Des acheteurs, alléchés par l’exceptionnel emplacement du théâtre, proposent de démolir la salle pour en reconstruire une neuve qui serait intégrée à un édifice commercial de prestige. Or, il y a tout de même un acquéreur sérieux qui souhaite garder la salle intacte, pour ne reconstruire que la section donnant sur la rue Sainte-Catherine. Le hic, c’est que cet acheteur, c’est McDonald's. L’alliance du géant du fast-food et du principal théâtre de répertoire du Québec est tellement contre nature que rapidement des protestations s’élèvent. Les deux crises font en sorte que l’on annonce peu après l’annulation de la saison 1984-1985. Mais ce qui est en jeu, en fait, c’est l’existence même du TNM, dangereusement menacé de disparaître.
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
© Robert Etcheverry
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
Christiane Raymond, Markita Boies, Raymond Bouchard, Normand Chouinard, Luc Durand © Robert Etcheverry
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
Markita Boies, Antoine Durand © Robert Etcheverry
LE TNM DE OLIVIER REICHENBACH
QUAND LE TNM FRÔLE LA MORT
1984
Cette année-là, deux crises parallèles mènent la compagnie au bord de la fermeture. Le TNM, qui affiche à la fin de saison 1983-1984 un énorme déficit, voit la situation s’aggraver par un conflit de travail avec les employés du service d’abonnement, de la billetterie et du bar. Sans contrat depuis décembre 1983, ils font grève le soir de la première de presse d’Arlequin, serviteur de deux maîtres afin de protester contre les suppressions de postes envisagées par le TNM… qui riposte par un lock-out le 12 juin. À la veille de la rentrée, la situation financière est intenable ; le conseil d’administration décide de mettre en vente la bâtisse et son terrain. Des acheteurs, alléchés par l’exceptionnel emplacement du théâtre, proposent de démolir la salle pour en reconstruire une neuve qui serait intégrée à un édifice commercial de prestige. Or, il y a tout de même un acquéreur sérieux qui souhaite garder la salle intacte, pour ne reconstruire que la section donnant sur la rue Sainte-Catherine. Le hic, c’est que cet acheteur, c’est McDonald's. L’alliance du géant du fast-food et du principal théâtre de répertoire du Québec est tellement contre nature que rapidement des protestations s’élèvent. Les deux crises font en sorte que l’on annonce peu après l’annulation de la saison 1984-1985. Mais ce qui est en jeu, en fait, c’est l’existence même du TNM, dangereusement menacé de disparaître.
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
© Robert Etcheverry
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
Christiane Raymond, Markita Boies, Raymond Bouchard, Normand Chouinard, Luc Durand © Robert Etcheverry
Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni, m.e.s. Guillermo de Andrea, 1983-1984
Markita Boies, Antoine Durand © Robert Etcheverry