Directrice artistique et générale, metteuse en scène, mais aussi restauratrice. Résultat de 20 ans de démarchage, la rénovation du TNM s’avérait cruciale, le théâtre n’ayant pas connu de remise à niveau importante depuis celle opérée par Gratien Gélinas en 1957. L’exiguïté et la vétusté limitant le déploiement de ses ailes, Lorraine Pintal entend réaliser dès les premières années de son mandat le rêve de ses prédécesseurs, celui de doter Montréal d’une grande maison de théâtre. Le projet initial, précédemment soutenu par Olivier Reichenbach, reposait sur un investissement de 18 M$. Aux octrois espérés de 16,5 M$, des gouvernements du Québec et du Canada s’ajoutent une campagne de financement, Bâtir un nouveau monde, dont l’objectif est de recueillir 1,5 M$ auprès des corporations, des fondations, des petites et moyennes entreprises, et des particuliers. Atteignant 1,7 M$, les résultats dépassent toute espérance ! Au terme de toutes ces opérations de financement, le TNM doit finalement composer avec 11 M$ en provenance des fonds publics. Revu à 12,5 M$, le projet sera amputé de 2000 pieds carrés. Malgré l’obligation d’abandonner certaines fonctionnalités, Lorraine Pintal et son équipe pilotent avec force et conviction cette rénovation majeure qui élèvera l’image du TNM. Tombée de rideau sur le vieux théâtre avec La mégère apprivoisée de Shakespeare, dans une mise en scène de Martine Beaulne et une brillante mise en espace de Claude Goyette ; tout en évoquant les structures du théâtre élisabéthain, la scénographie prolonge l’architecture de la salle qui, bientôt, sera remodelée.