JEAN-LOUIS ROUX QUITTE LE TNM
1981
Le courage et l’audace ont balisé le parcours du directorat de Jean‑Louis Roux. Dès sa première année comme directeur artistique, dans une réunion convoquée par le ministre des Affaires culturelles, Jean‑Noël Tremblay, Jean‑Louis Roux plaidait sa cause en ces termes : « Le Théâtre est un commerce. Mais, un commerce d’un genre inusité. Accepter de le soumettre aux lois quotidiennes de l’offre et de la demande, c’est l’assimiler à la vente des navets, des betteraves et des choux. Pour le libérer de ces lois commerciales, il est évident que le théâtre a besoin d’une aide extérieure et que cette aide ne peut lui venir que des pouvoirs publics. » En 1973, il renchérissait sur cette affirmation : « Le TNM se considère avant tout comme un service public sur le plan culturel. Ce n’est que justice si l’on considère le grand nombre de subventions gouvernementales dont nous profitons. Cela signifie paradoxalement que nous ne devons pas céder à tous les goûts du jour. Car si le public a des droits envers nous, nous avons des exigences à son égard. » Les dernières années du directorat de Jean‑Louis Roux sont marquées par une série d’affrontements avec les membres de son propre conseil d’administration, n’acceptant pas leurs interventions dans les décisions d’ordre artistique. En 1981, il quitte donc ce théâtre qu’il a défendu et porté avec passion pendant près de 30 ans, dont 16 à sa direction, pour poursuivre un autre rêve, celui de diriger, jusqu’en 1987, l’École nationale de théâtre du Canada.
Jean-Louis Roux, © Photographe inconnu
LE TNM DE JEAN-LOUIS-ROUX
JEAN-LOUIS ROUX QUITTE LE TNM
1981
Le courage et l’audace ont balisé le parcours du directorat de Jean‑Louis Roux. Dès sa première année comme directeur artistique, dans une réunion convoquée par le ministre des Affaires culturelles, Jean‑Noël Tremblay, Jean‑Louis Roux plaidait sa cause en ces termes : « Le Théâtre est un commerce. Mais, un commerce d’un genre inusité. Accepter de le soumettre aux lois quotidiennes de l’offre et de la demande, c’est l’assimiler à la vente des navets, des betteraves et des choux. Pour le libérer de ces lois commerciales, il est évident que le théâtre a besoin d’une aide extérieure et que cette aide ne peut lui venir que des pouvoirs publics. » En 1973, il renchérissait sur cette affirmation : « Le TNM se considère avant tout comme un service public sur le plan culturel. Ce n’est que justice si l’on considère le grand nombre de subventions gouvernementales dont nous profitons. Cela signifie paradoxalement que nous ne devons pas céder à tous les goûts du jour. Car si le public a des droits envers nous, nous avons des exigences à son égard. » Les dernières années du directorat de Jean‑Louis Roux sont marquées par une série d’affrontements avec les membres de son propre conseil d’administration, n’acceptant pas leurs interventions dans les décisions d’ordre artistique. En 1981, il quitte donc ce théâtre qu’il a défendu et porté avec passion pendant près de 30 ans, dont 16 à sa direction, pour poursuivre un autre rêve, celui de diriger, jusqu’en 1987, l’École nationale de théâtre du Canada.
Jean-Louis Roux, © Photographe inconnu