LA PAROLE QUÉBÉCOISE AU SERVICE DES TEXTES ÉTRANGERS
1992
Dans une volonté de présenter le répertoire sous un éclairage neuf, Jean-Louis Roux traduit dès 1968 La nuit des rois de Shakespeare. Dur combat qu’il a dû mener alors qu’à cette époque seuls des auteurs français détenaient les droits de traduction des pièces d’ailleurs. Si Olivier Reichenbach a poursuivi dans cette voie, Lorraine Pintal a pris cet engagement fondamental : toute pièce en langue étrangère au TNM est traduite ou adaptée par des dramaturges québécois qui s’appliquent à mieux faire entendre ces œuvres à travers des structures de phrases, des choix de mots qui résonnent davantage auprès du public d’ici et de maintenant. Selon les choix de la mise en scène et les enjeux d’un spectacle, une même œuvre, à quelques années d’intervalle, peut même faire l’objet d’une nouvelle traduction : ce qui n’est pas rare notamment autour des pièces de Shakespeare. Normand Chaurette, s’est commis avec Ibsen et Oscar Wilde, mais il a surtout signé pour Yves Desgagnés et Denis Marleau de nombreuses et poétiques traductions shakespeariennes. Par ailleurs, dans un registre totalement différent et plus cru, Jean Marc Dalpé et Michel Garneau ont proposé avec Hamlet, Richard III et Coriolan un tout autre langage. Du côté des auteurs allemands, Normand Canac-Marquis s’est confronté à Botho Strauss et Brecht ; de sang italien, Marco Micone a jonglé avec Goldoni et Pirandello ; quant à René Gingras, Élisabeth Bourget, René Daniel Dubois, Rébecca Desrape, René Richard Cyr, Sarah Berthiaume, Alexia Bürger et Fanny Britt, ils ont aussi affûté leur plume, avec générosité et talent, au service d’un auteur non francophone et de son œuvre.
L’importance d’être constant d'Oscar Wilde, texte français Normand Chaurette, m.e.s Yves Desgagnés,
2014-2015, Vincent Fafard, Maxime Denommée
Hamlet de William Shakespeare, traduction Jean Marc Dalpé, m.e.s. Marc Béland,
2010-2011, Marie-France Lambert, Benoît McGinnis
Richard III de William Shakespeare, traduction Jean Marc Dalpé, m.e.s. Brigitte Haentjens,
2014-2015, Sylvie Drapeau, Sébastien Ricard
Coriolan de William Shakeaspeare, traduction Michel Garneau, m.e.s. Robert Lepage,
2018-2019, de gauche à droite : Louise Bombardier, Philippe Thibault-Denis, Widemir Normil, Rémy Girard, Alexandre Goyette, Ariane Bellavance-Fafard, Anne-Marie Cadieux, Tania Kontoyanni
© Yves Renaud
LE TNM DE LORRAINE PINTAL
LA PAROLE QUÉBÉCOISE AU SERVICE DES TEXTES ÉTRANGERS
1992
Dans une volonté de présenter le répertoire sous un éclairage neuf, Jean-Louis Roux traduit dès 1968 La nuit des rois de Shakespeare. Dur combat qu’il a dû mener alors qu’à cette époque seuls des auteurs français détenaient les droits de traduction des pièces d’ailleurs. Si Olivier Reichenbach a poursuivi dans cette voie, Lorraine Pintal a pris cet engagement fondamental : toute pièce en langue étrangère au TNM est traduite ou adaptée par des dramaturges québécois qui s’appliquent à mieux faire entendre ces œuvres à travers des structures de phrases, des choix de mots qui résonnent davantage auprès du public d’ici et de maintenant. Selon les choix de la mise en scène et les enjeux d’un spectacle, une même œuvre, à quelques années d’intervalle, peut même faire l’objet d’une nouvelle traduction : ce qui n’est pas rare notamment autour des pièces de Shakespeare. Normand Chaurette, s’est commis avec Ibsen et Oscar Wilde, mais il a surtout signé pour Yves Desgagnés et Denis Marleau de nombreuses et poétiques traductions shakespeariennes. Par ailleurs, dans un registre totalement différent et plus cru, Jean Marc Dalpé et Michel Garneau ont proposé avec Hamlet, Richard III et Coriolan un tout autre langage. Du côté des auteurs allemands, Normand Canac-Marquis s’est confronté à Botho Strauss et Brecht ; de sang italien, Marco Micone a jonglé avec Goldoni et Pirandello ; quant à René Gingras, Élisabeth Bourget, René Daniel Dubois, Rébecca Desrape, René Richard Cyr, Sarah Berthiaume, Alexia Bürger et Fanny Britt, ils ont aussi affûté leur plume, avec générosité et talent, au service d’un auteur non francophone et de son œuvre.
L’importance d’être constant d'Oscar Wilde, texte français Normand Chaurette, m.e.s Yves Desgagnés,
2014-2015, Vincent Fafard, Maxime Denommée
Hamlet de William Shakespeare, traduction Jean Marc Dalpé, m.e.s. Marc Béland,
2010-2011, Marie-France Lambert, Benoît McGinnis
Richard III de William Shakespeare, traduction Jean Marc Dalpé, m.e.s. Brigitte Haentjens,
2014-2015, Sylvie Drapeau, Sébastien Ricard
Coriolan de William Shakeaspeare, traduction Michel Garneau, m.e.s. Robert Lepage,
2018-2019, de gauche à droite : Louise Bombardier, Philippe Thibault-Denis, Widemir Normil, Rémy Girard, Alexandre Goyette, Ariane Bellavance-Fafard, Anne-Marie Cadieux, Tania Kontoyanni
© Yves Renaud