L’entrepôt de la rue Saint-Ferdinand à Saint-Henri, où est logée l’administration depuis quelques années, bien que décrépit, est vaste : une imposante réception, des bureaux fermés, des espaces d’entreposage pour les collections de costumes et pour les archives cohabitent avec deux grandes salles de répétition, espacées l’une de l’autre, favorisant le travail des équipes de création assujetties au rythme soutenu d’un théâtre à saison. En 1989, afin de répondre à un besoin du milieu, le TNM y aménage des ateliers pour la confection des costumes et la fabrication des accessoires, sur le modèle des grands théâtres européens et du Festival de Stratford. Rappelons par ailleurs que le TNM a aussi déjà eu son atelier de décor : l'atelier Blanchard, situé pendant une douzaine d'années au rez-de-chaussée du Monument‑National. Le nom des Ateliers du TNM apparaît pour la première fois dans le programme de soirée de Roméo et Juliette en mai 1989 et la dernière mention, dans celui du spectacle inaugural du théâtre rénové en mai 1997, La vie est un songe. Sous la direction de Lydia Randolph, aux commandes pendant de nombreuses années, l’atelier est remonté à chaque production selon les besoins et exigences du concepteur de costumes qui voit entre autres à l’engagement de son équipe de coupeurs, formée de spécialistes en coupe féminine et masculine. La directrice assurait ensuite l’embauche des couturières et chapelières. Les machines à coudre vrombissaient, jour et nuit, tout y était confectionné. Les ateliers ont été démantelés lors du déménagement sur la rue Sainte‑Catherine, faute d’espace. Le  temps de la confection maison est révolu.