UN CENTENAIRE : DU GAYETY AU TNM
2012
En 2012, le théâtre où le TNM loge depuis 1972 fête son centenaire. Inauguré en août 2012, le Gayety Theatre présente des soirées de vaudeville à l’américaine. La crise économique de 1929 portant un coup dur à ce type de divertissement, le lieu renaîtra en cinéma : l’épisode du Mayfair sera cependant précédé d’un bref intermède de théâtre français sous le nom de Théâtre des Arts. En 1941, dans une ville devenue grouillante de soldats, il revient à son nom d’origine, le Gayety Burlesque Theatre, et accueille les grandes effeuilleuses de l’époque. Les campagnes de moralité qui s’abattent sur Montréal au début des années 50 forceront la fermeture de ce lieu jugé dépravé, dont Lili St‑Cyr a incontestablement été la grande vedette. De 1953 à 1956, sous la direction de Jean Grimaldi, Radio-Cité accueille des artistes français prestigieux comme Lucienne Boyer, Georges Guétary ou Charles Trenet. Entre ensuite en scène Gratien Gélinas qui, dès 1958, avec La Comédie Canadienne se consacre à la dramaturgie nationale, en plus d’accueillir les grands récitals des nouvelles générations de chansonniers d’ici et d’ailleurs. Mais en 1970, rien ne va plus, et le théâtre est de nouveau mis en vente. Si cette bâtisse a survécu aux démolisseurs, c’est qu’il y a toujours eu des gens conscients des qualités exceptionnelles de ce théâtre. Le TNM ajoute aujourd’hui son âme à celle des vaudevillistes américains, aujourd’hui oubliés, à celles des comédiens français des temps héroïques, à la présence marquante de monsieur Gélinas et au spectre voluptueux de mademoiselle St‑Cyr. Si tous les artistes qui se sont produits sur son plateau s’étaient transformés en fantômes, il serait sans doute le théâtre montréalais le plus diversement hanté.
Gayety / Lili St-Cyr / Radio-City-Comédie Canadienne (1956), Comédie Canadienne, © Photographes inconnu.e.s
LE TNM DE LORRAINE PINTAL
UN CENTENAIRE : DU GAYETY AU TNM
2012
En 2012, le théâtre où le TNM loge depuis 1972 fête son centenaire. Inauguré en août 2012, le Gayety Theatre présente des soirées de vaudeville à l’américaine. La crise économique de 1929 portant un coup dur à ce type de divertissement, le lieu renaîtra en cinéma : l’épisode du Mayfair sera cependant précédé d’un bref intermède de théâtre français sous le nom de Théâtre des Arts. En 1941, dans une ville devenue grouillante de soldats, il revient à son nom d’origine, le Gayety Burlesque Theatre, et accueille les grandes effeuilleuses de l’époque. Les campagnes de moralité qui s’abattent sur Montréal au début des années 50 forceront la fermeture de ce lieu jugé dépravé, dont Lili St‑Cyr a incontestablement été la grande vedette. De 1953 à 1956, sous la direction de Jean Grimaldi, Radio-Cité accueille des artistes français prestigieux comme Lucienne Boyer, Georges Guétary ou Charles Trenet. Entre ensuite en scène Gratien Gélinas qui, dès 1958, avec La Comédie Canadienne se consacre à la dramaturgie nationale, en plus d’accueillir les grands récitals des nouvelles générations de chansonniers d’ici et d’ailleurs. Mais en 1970, rien ne va plus, et le théâtre est de nouveau mis en vente. Si cette bâtisse a survécu aux démolisseurs, c’est qu’il y a toujours eu des gens conscients des qualités exceptionnelles de ce théâtre. Le TNM ajoute aujourd’hui son âme à celle des vaudevillistes américains, aujourd’hui oubliés, à celles des comédiens français des temps héroïques, à la présence marquante de monsieur Gélinas et au spectre voluptueux de mademoiselle St‑Cyr. Si tous les artistes qui se sont produits sur son plateau s’étaient transformés en fantômes, il serait sans doute le théâtre montréalais le plus diversement hanté.
Gayety / Lili St-Cyr / Radio-City-Comédie Canadienne (1956), Comédie Canadienne, © Photographes inconnu.e.s