Programme de soirée
Une fête d'enfants
De Michel Marc Bouchard
Mise en scène Florent Siaud
En collaboration avec |
|
Argument
À l’occasion de l’anniversaire de son petit-fils, Claire, une femme dans la soixantaine, a accepté d’ouvrir sa maison de banlieue pour y recevoir la fête. David et Nicolas, couple homoparental d’une rare beauté, et leurs deux filles, Julie et Adèle, y sont invité·es. Alors que la fête bat son plein, David est troublé par l’arrivée inattendue de son jeune amant secret. Les choses s’aggravent lorsque la petite Julie découvre une bestiole qui sème la panique et que David commet un acte inavouable. Quelqu’un en aurait été le témoin. Mais qui ? ✹ Piégé dans ses comportements hétéronormatifs, dévoré par le remords et la culpabilité, David s’enfonce peu à peu dans un état paranoïaque et dépressif dont l’issue sera tragique.
— Michelle Chanonat
Programme de soirée
Une fête d'enfants
De Michel Marc Bouchard
Mise en scène Florent Siaud
En collaboration avec |
|
Argument
À l’occasion de l’anniversaire de son petit-fils, Claire, une femme dans la soixantaine, a accepté d’ouvrir sa maison de banlieue pour y recevoir la fête. David et Nicolas, couple homoparental d’une rare beauté, et leurs deux filles, Julie et Adèle, y sont invité·es. Alors que la fête bat son plein, David est troublé par l’arrivée inattendue de son jeune amant secret. Les choses s’aggravent lorsque la petite Julie découvre une bestiole qui sème la panique et que David commet un acte inavouable. Quelqu’un en aurait été le témoin. Mais qui ? ✹ Piégé dans ses comportements hétéronormatifs, dévoré par le remords et la culpabilité, David s’enfonce peu à peu dans un état paranoïaque et dépressif dont l’issue sera tragique.
— Michelle Chanonat
Avertissement
La pièce s’adresse à un public averti en raison des thèmes abordés (violence, sexualité).
Sommaire
Mot de Geoffrey Gaquère
Codirecteur général et directeur artistique
Le Théâtre du Nouveau Monde ouvre à nouveau ses portes à la dramaturgie de Michel Marc Bouchard. Avec Une fête d’enfants et les secrets familiaux qu’elle révèle, la pièce offre une partition taillée sur mesure pour trois interprètes en pleine maitrise de leur art, un terrain de jeu fin et surtout tranchant pour le metteur en scène Florent Siaud et, pour vous, cher public, un moment de théâtre d'une grande beauté.
Merci d’être des nôtres et bon spectacle!
Mot de Michel Marc Bouchard
Auteur
AVALER LES MIROIRS
Dans Les métamorphoses d’Ovide, Narcisse, fasciné par sa beauté dans le miroitement du lac, se laisse avaler par celui-ci. Dans Une fête d’enfants, c’est David qui avale le lac.
David est beau et il le sait. Il en souffre. Mais chaque regard posé sur lui engraisse sa vanité. Il est devenu une illusion de perfection emprisonné dans une réussite physique, économique et hétéronormative. Il n’a plus les paramètres pour être sensible à l’Autre, comblé par la suffisance de tout ramener à lui. Tel Sisyphe condamné à monter son rocher en haut d’une colline pour le voir dégringoler de nouveau, le narcissique toxique passe son existence à rechercher désespérément la confirmation définitive de sa qualité d’être supérieur.
À défaut de personnalité authentique, il s’en est fabriqué une d’excellence, sort auquel se condamnent beaucoup d’homosexuels, car être parfait est une façon de gérer le fait d’être un étranger dans sa propre famille, dans son école, dans sa ville. Être parfait, c’est masquer « la faille », c’est devenir un modèle lisse, c’est cacher la honte qui découle du fait de grandir dans un monde qui vous trouve pathétique. Ce culte de la performance peut se transformer en pouvoir autodestructeur chez certains individus. Convaincu de sa supériorité, David est persuadé de mériter plus que les autres et plus que ce qu’il possède déjà. L’admiration est sa drogue, et la question n’est pas de savoir si Nicolas, son conjoint, a les qualités requises pour construire dans le temps une relation intime épanouissante avec lui. Non. Nicolas, tout comme leurs enfants, se doit de valider la perception grandiose que David a de lui-même.
Une fête d’enfants, c’est la chute de l’égotisme qui entraîne avec elle les trahisons, les mensonges et la mort. J’ai eu besoin du personnage de Claire, ce témoin circonstanciel et empathique, pour apporter de la lumière dans ce récit qui mène à la tragédie. Il y a une part de David en chacun de nous, mais nous nous devons de faire la différence entre narcissisme et estime de soi. J’ai écrit cette pièce en regardant mon reflet et en lui interdisant de m’avaler.
Mot de Florent Siaud
Metteur en scène
Beauté sacrificielle
Il y a bien des raisons d’être interpellé·es par ce nouveau texte de Michel Marc Bouchard. Dans une forme d’écriture renouvelée, le dramaturge y revient à ses thèmes de prédilection, à commencer par celui de la beauté. Dans son opéra La beauté du monde (2022), il nous suggérait combien celle-ci pouvait sauver la société de la noirceur obscurantiste. Dans d’autres écrits, il se demandait si notre fascination pour celle-ci ne relevait pas d’un idéalisme asphyxiant : au fond, comment distinguer l’attraction pour les belles formes d’une addiction collective à un perfectionnisme inaccessible, castrateur et finalement déshumanisant ? Dans Une fête d’enfants, il déploie ces questions à travers le prisme d’un couple homoparental qui, pour trouver sa légitimité aux yeux de tous, part en quête d’une exemplarité intenable, qui conduit à l’explosion.
Vertigineux collages
Parallèlement, et comme souvent chez lui, le style de Michel Marc Bouchard emprunte ici aux redoutables stratégies du polar ou du thriller. Dévoilant ses indices décisifs au compte-goutte, tout en s’ingéniant à créer des fausses pistes saisissantes, il se lance dans une esthétique du collage qui assemble peu à peu les pièces du puzzle. Collant les morceaux des situations les uns à côté des autres pour tenter de comprendre comment tout a dévié, les personnages sont hantés par une volonté de comprendre et de raconter ce qui échappe à toute explication. Ce collage ne relève pourtant pas seulement de l’enquête. Il tient un discours poignant sur ce que sont nos vies. Qu’est-ce qu’un couple, si ce n’est un appareillage de morceaux rapportés qui s’accordent ou dysfonctionnent selon le temps ? Qu’est-ce qu’une vie si ce n’est un assemblage d’épisodes ratés ou réussis dont, désespérément, on tente de tirer un sens, une logique, pour justifier notre passage sur terre ? Qu’est-ce qu’un individu au sein d’une société : une réplique en miniature d’une norme partagée par le grand nombre ou une âme exilée au milieu d’une foule d’étrangers ? Le collage devient dans Une fête d’enfants la clé de voûte d’une exploration vertigineuse sur l’humaine condition.
Machine infernale
Enfin, et c’est une nouvelle illustration des obsessions qui nourrissent sa dramaturgie si personnelle, Michel Marc s’applique ici à ciseler une peinture sociale acerbe d’une certaine caste prisonnière de ses préjugés autant que de son style de vie. Mais cela ne l’empêche pas de conférer à son histoire une verticalité toute tragique. Maison parfaite, banlieue idyllique, fête d’enfants virginale forment le cadre trompeur d’une machine infernale à la puissance toute grecque. Derrière ces silhouettes qui nous rappellent des proches, des voisins, ce sont en fait le coryphée qui assiste, pétrifié, au déroulé implacable de la tragédie ; la bonne âme bienveillante confrontée à la violence fondamentale du monde ; la figure maudite qui vient emporter un monde de paix dans un chaos sans rédemption. Comme si le réel cachait toujours une part de mythologie.
Merci à l’auteur, à chaque âme des équipes d’interprétation et de conception, ainsi qu’à chaque membre de la maison du TNM pour avoir plongé dans cette entreprise parfois éprouvante au service d’une tragédie contemporaine qui éclaire nos angles morts avec une force de frappe troublante.
Florent Siaud
Distribution
Équipe de création
Assistance à la mise en scène
Adèle Saint-Amand
Décor
Romain Fabre
Costumes
Julie Charland
Éclairages
Nicolas Descôteaux
Musique originale
Vincent Legault
Conception vidéo
Félix Fradet Faguy
Accessoires
Marie-Eve Fortier
Maquillages
Florence Cornet
Régie
Nadia Bélanger
Équipe de création
Assistance à la mise en scène
Adèle Saint-Amand
Décor
Romain Fabre
Costumes
Julie Charland
Éclairages
Nicolas Descôteaux
Musique originale
Vincent Legault
Conception vidéo
Félix Fradet Faguy
Accessoires
Marie-Eve Fortier
Maquillages
Florence Cornet
Régie
Nadia Bélanger
Collaborations à la production
DÉCOR
Réalisation
Les productions Yves Nicol inc.
Directeur des opérations
Patrick Perrin
Chargé de projet et dessins
Georges Papachristou
Chef Menuisier
Laurent Rivard
Assistant chef menuisier
Corentin Jacotot
Chef Soudeur
Yannick Théroux-Lavallée
Département artistique
Bruno Rathbone
Mélanie Oliveira de Castro
Gantulga Temendemberel
Menuisiers
Corentin Jacotot
Lilian Gourbin
Rodrigo Salgado Mendès
Olivier Tremblay
Mirehsan Moaddad
Soudeur
Ian Gravel
Toiles imprimées
ShowTex
VIDÉO
Réalisation des images sous l'eau
Direction photo
Antoine Benhini
Assistant caméra
Gabriel Chamard Penserini
Chef électrique
Saad Abas
Chef machiniste
Maxime Latraverse (Capy Gripping)
Machiniste
Liam Chung
COSTUMES / PERRUQUES
Assistance aux costume
Julia Metzger
Confection de la perruque
Sarah Tremblay
REMERCIEMENTS
Delphine Rochefort,
École de Pensée
Michel Brisson
Henriette L
Martin Plouffe, conseillé en combat scénique
COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS
Agence de communication graphique+
Compagnie et cie
Service de presse
Martine Laforce,
Roy & Turner communications
Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio
Photographe de scène
Yves Renaud
Agence web
ctrlweb
Billetterie infonuagique
Outbox technologies
ÉQUIPE DE SCÈNE
Chef machiniste
Marc Barsalou
Chef accessoiriste
Pat Carroll
Chefs éclairagistes
Geoffrey Frood
Chefs sonorisateur
Philippe Robert
Chef vidéo
François Mitchell
Cheffe habilleuse
Joan Lessard
Collaborations à la production
DÉCOR
Réalisation
Les productions Yves Nicol inc.
Directeur des opérations
Patrick Perrin
Chargé de projet et dessins
Georges Papachristou
Chef Menuisier
Laurent Rivard
Assistant chef menuisier
Corentin Jacotot
Chef Soudeur
Yannick Théroux-Lavallée
Département artistique
Bruno Rathbone
Mélanie Oliveira de Castro
Gantulga Temendemberel
Menuisiers
Corentin Jacotot
Lilian Gourbin
Rodrigo Salgado Mendès
Olivier Tremblay
Mirehsan Moaddad
Soudeur
Ian Gravel
Toiles imprimées
ShowTex
VIDÉO
Réalisation des images sous l'eau
Direction photo
Antoine Benhini
Assistant caméra
Gabriel Chamard Penserini
Chef électrique
Saad Abas
Chef machiniste
Maxime Latraverse (Capy Gripping)
Machiniste
Liam Chung
COSTUMES / PERRUQUES
Assistance aux costume
Julia Metzger
Confection de la perruque
Sarah Tremblay
REMERCIEMENTS
Delphine Rochefort,
École de Pensée
Michel Brisson
Henriette L
Martin Plouffe, conseillé en combat scénique
COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS
Agence de communication graphique+
Compagnie et cie
Service de presse
Martine Laforce,
Roy & Turner communications
Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio
Photographe de scène
Yves Renaud
Agence web
ctrlweb
Billetterie infonuagique
Outbox technologies
ÉQUIPE DE SCÈNE
Chef machiniste
Marc Barsalou
Chef accessoiriste
Pat Carroll
Chefs éclairagistes
Geoffrey Frood
Chefs sonorisateur
Philippe Robert
Chef vidéo
François Mitchell
Cheffe habilleuse
Joan Lessard
Merci à nos partenaires !
Grand partenaire de saison
HYDRO-QUÉBEC
Partenaire annuel
POWER CORPORATION DU CANADA
Partenaires de production
BMO GROUPE FINANCIER •
CAISSE DESJARDINS DE LA CULTURE •
SUN LIFE
Transporteur officiel
AIR CANADA
Grands collaborateurs
ASTRAL •
LA PRESSE •
RADIO-CANADA
Partenaires de services
CINÉMA BEAUBIEN, DU PARC ET DU MUSÉE •
COMPLEXE DESJARDINS •
LIBRAIRIE RENAUD-BRAY •
UQAM
Partenaires gouvernementaux
CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC •
CONSEIL DES ARTS DU CANADA •
CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL •
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC •
PATRIMOINE CANADIEN •
VILLE DE MONTRÉAL
Kukum
Appréciation du public
Voici les résultats de notre sondage éclair d'appréciation mené auprès des spectatrices et spectateurs de notre dernière production, Kukum, de Michel Jean, dans une adaptation de Laure Morali, en collaboration avec Joséphine Bacon, dans une mise en scène d'Émilie Monnet.