Programme de soirée
Classique(s)
Texte Fanny Britt et Mani Soleymanlou
Mise en scène Mani Soleymanlou
Création Orange Noyée
en coproduction avec le TNM et le Théâtre français du CNA
en codiffusion avec Le Diamant
Argument
Classique. Un mot qui en impose et intimide, parfois, au théâtre. Mais ne vous y trompez pas : en dépit de son titre, Classique(s) est une authentique création. Un spectacle qui puise dans ces œuvres du passé ayant résisté à l’écoulement du temps afin de mieux éclairer notre présent. ✹ Dans cette pertinente réflexion, résolument contemporaine, où s’invite aussi l’humour, quatre comédiens et quatre comédiennes, formant en quelque sorte une créature à huit voix, s’adressent directement au public. Cet octuor de haute voltige se questionne sur la nature de ce qui devient un classique et la fonction de ce statut, acquis au fil des ans, dans la culture générale. À partir de figures tirées aussi bien de l’histoire et de l’actualité que de scènes du grand répertoire théâtral, tissant des jeux d’échos, Classique(s) raconte ultimement notre époque, avec ses tragédies, ses catastrophes annoncées devant lesquelles on reste impassibles, à la manière d’un classique en devenir. ✹ Car si le monde est une scène, comme l’écrivait Shakespeare, quel récit sommes-nous collectivement en train de composer au temps présent ? S’appuyant sur des œuvres pérennes, mais puisant dans les forces vives d’un processus créatif qui se construit ici et maintenant, le spectacle imaginé par Mani Soleymanlou et Fanny Britt interroge donc notre rôle à tous et toutes, artistes et public, dans cette vaste tragi-comédie du réel.
— Marie Labrecque


Programme de soirée
Classique(s)
Texte Fanny Britt et Mani Soleymanlou
Mise en scène Mani Soleymanlou
Création Orange Noyée
en coproduction avec le TNM et le Théâtre français du CNA
en codiffusion avec Le Diamant
Argument
Classique. Un mot qui en impose et intimide, parfois, au théâtre. Mais ne vous y trompez pas : en dépit de son titre, Classique(s) est une authentique création. Un spectacle qui puise dans ces œuvres du passé ayant résisté à l’écoulement du temps afin de mieux éclairer notre présent. ✹ Dans cette pertinente réflexion, résolument contemporaine, où s’invite aussi l’humour, quatre comédiens et quatre comédiennes, formant en quelque sorte une créature à huit voix, s’adressent directement au public. Cet octuor de haute voltige se questionne sur la nature de ce qui devient un classique et la fonction de ce statut, acquis au fil des ans, dans la culture générale. À partir de figures tirées aussi bien de l’histoire et de l’actualité que de scènes du grand répertoire théâtral, tissant des jeux d’échos, Classique(s) raconte ultimement notre époque, avec ses tragédies, ses catastrophes annoncées devant lesquelles on reste impassibles, à la manière d’un classique en devenir. ✹ Car si le monde est une scène, comme l’écrivait Shakespeare, quel récit sommes-nous collectivement en train de composer au temps présent ? S’appuyant sur des œuvres pérennes, mais puisant dans les forces vives d’un processus créatif qui se construit ici et maintenant, le spectacle imaginé par Mani Soleymanlou et Fanny Britt interroge donc notre rôle à tous et toutes, artistes et public, dans cette vaste tragi-comédie du réel.
— Marie Labrecque
Sommaire

Mot de Geoffrey Gaquère
Codirecteur général et directeur artistique
Cher public,
C’est avec un immense plaisir que nous accueillons au TNM, Classique(s), une création de Mani Soleymanlou et Fanny Britt. Ce spectacle est une invitation à plonger ensemble dans ces grandes œuvres qui ont traversé les siècles, à questionner leur résonance aujourd’hui et à réfléchir à ce qu’elles disent encore de nous et de notre monde.
Les classiques ne sont pas figés dans le passé; ils continuent de nous interpeller, de nous émouvoir, de nous provoquer. C’est cette vitalité que cette pièce célèbre avec intelligence, sensibilité et audace.
Je tiens à saluer le travail remarquable des interprètes et de l'équipe de création qui donnent vie à cette exploration passionnante du répertoire, et à vous remercier, cher public, d’être au rendez‑vous.
À toutes et à tous, bon spectacle !

Mot de Fanny Britt et Mani Soleymanlou
[Autrice] [Auteur et metteur en scène]
Nous avons plongé dans Classique(s) avec le désir de décrypter ce « besoin ancestral qu'ont les êtres humains de voir des doubles d'eux-mêmes vivre des aventures et éprouver des passions imaginaires », comme le nommait bellement Jean‑Pierre Ronfard. Pourquoi aimons‑nous le théâtre au point d'y consacrer notre vie? Qu'essayons-nous de dire quand nous en créons — et qu'espérons-nous quand nous en voyons, en lisons?
Nous avons d'abord voulu définir ce qui était classique à nos yeux, par quels mécanismes l'histoire a consacré certaines œuvres plutôt que d'autres, et ce que ces œuvres révélaient de nous, parfois des siècles après avoir été imaginées. Nous avons rapidement compris que les classiques nous rendent heureux lorsqu'ils nous rappellent à notre humanité, nous lient les uns aux autres. Nous avons surtout, en nous laissant traverser par la mélancolie d'Oncle Vania, la révolte d'Antigone, le déchirement de Titus et Bérénice ou la folie meurtrière de Médée, senti gronder la sourde douleur de la condition humaine de tous les temps, et compris que si les classiques nous racontent chacun leur époque, ils nous rappellent aussi la nécessité intemporelle de la prise de parole et de la lucidité, et le prix à payer lorsqu'on lutte pour ses convictions. Ces constats nous ont fait peur, à nous aussi, comme à ces personnages. Ils nous ont donné envie de faire diversion, de prendre des détours, de fuir le nœud du récit, d'éviter ce « dedans », cet instant où l'on ne peut plus reculer — devant le réel, le destin ou l'histoire — mais la parole, le besoin immémorial de dire a su nous rattraper. Nous avons vu se dresser les quatre mystères sur lesquels repose souvent l’élan créateur : vivre, aimer, souffrir, mourir. À travers les classiques explorés dans le spectacle mais aussi les préoccupations toutes contemporaines que nos alter ego abordent sur scène, nous avons peu à peu apprivoisé notre propre terreur, cultivé notre désir de nous rapprocher les uns des autres et commencé à nommer notre époque, afin d’arriver (humblement, là!) à nous y engager réellement.

Orange Noyée
La compagnie aux multiples fruits
Avec le monologue Un, qu’il crée en novembre 2012, Mani Soleymanlou lance non seulement un fécond parcours d’auteur et de metteur en scène, il inaugure aussi une compagnie de création en arts vivants. Tirant son nom d’une tradition persane du Nouvel An, symbolisant l’engloutissement des êtres humains dans leur époque, Orange Noyée aura depuis mis au monde une douzaine de spectacles.
Dans ce solo initial, mis en scène avec la collaboration d’Alice Ronfard, le Québécois né en Iran, dont la famille s’est d’abord exilée en France puis en Ontario, s’y questionne, non sans humour, sur son identité. Très remarqué, ce récit personnel créé au Théâtre La Chapelle a su trouver un grand écho : Un sera présenté plus de 200 fois en anglais et en français à travers le monde. La même année, Orange Noyée coproduit, à Espace Libre, un autre solo, et une expérience singulière : Lapin blanc, lapin rouge a la particularité d’être porté chaque soir par un interprète différent, qui découvre au fur et à mesure le texte allégorique de l’Iranien Nassim Soleimanpour.
Surtout, Un va donner le coup d’envoi d’une série de créations réfléchissant sur la construction de l’identité, individuelle ou sociale. Des spectacles qui se distinguent généralement par un rapport frontal avec le public et par la participation à l’édification des interprètes, qui conservent leur propre prénom sur scène, brouillant la ligne entre fiction et réalité. Ils naissent en effet de discussions et de répétitions avec les comédiens et comédiennes, une matière ensuite théâtralisée par Mani Soleymanlou.
Dès 2013, l’auteur et metteur en scène crée Deux, qui double et complexifie son interrogation identitaire grâce à la rencontre avec le comédien Emmanuel Schwartz. Puis l’année suivante, Trois, lancé d’abord au Festival TransAmériques, clôt en force cette trilogie. La question de l’appartenance y devient plurielle, portée par une quarantaine d’interprètes québécois·es d’origines diverses. En 2017, cette prise de parole polyphonique est diffusée, précédée des spectacles Un et Deux, dans trois institutions de la région parisienne, dont le Théâtre national de Chaillot. La pièce est réécrite pour l’occasion, en compagnie d’une distribution où se côtoient des interprètes du Québec et, surtout, de la France.
SE MULTIPLIER
En 2015, Mani Soleymanlou entreprend un nouveau cycle créatif, dirigeant Ils étaient quatre à la Petite Licorne. Une pièce, écrite en compagnie de Mathieu Gosselin et en collaboration avec ses complices (Éric Bruneau, Guillaume Cyr et Jean-Moïse Martin), portant sur l'identité masculine. Elle sera bientôt suivie, dans la petite salle de l’Espace Go, par Cinq à sept: son répondant féminin signé par Fanny Britt, qui s’est inspirée des comédiennes Kathleen Fortin, Julie Le Breton et Geneviève Schmidt. En 2017, Huit conclut le triptyque à la Cinquième Salle de la Place des Arts, en réunissant les distributions des deux spectacles précédents.
Créé au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2018, Neuf [titre provisoire] donne la parole à cinq comédien·nes chevronné·es: Mireille Métellus, Henri Chassé, Pierre Lebeau, Marc Messier et Monique Spaziani. Puis Mani Soleymanlou retourne aux sources, et au solo autobiographique, avec le brillant Zéro, présenté en tournée québécoise. En 2022, Orange Noyée crée l’événement avec une nouvelle version de sa première trilogie, revisitée par 40 artistes allochtones, autochtones et métis. En partenariat avec le Théâtre français du Centre national des Arts et avec huit compagnies francophones canadiennes, Un. Deux. Trois prend l’affiche dans près de dix villes, de Caraquet à Vancouver.
En 2023, en plus d’occuper durant trois semaines La Chapelle, Scènes contemporaines avec divers événements, Orange Noyée coproduit avec le Théâtre de Quat’Sous Mille, autre spectacle biographique mais inspiré celui-là de l’histoire familiale de la comédienne Monique Spaziani, dans un texte d’Olivier Kemeid.
Partie d’une quête individuelle pour embrasser la dimension collective, la dynamique compagnie fondée par Mani Soleymanlou est donc devenue, bien plus qu’un seul véhicule pour son directeur artistique, une force importante dans le paysage théâtral et dont le mandat artistique demeure le même depuis Un : créer un théâtre engageant, populaire et participant à la conversation interculturelle.
— MARIE LABRECQUE
Remerciements
Un grand merci aux membres du conseil d’administration d’Orange Noyée pour leur précieux soutien : Jean-François Vézina, Joanne Liu, Julie Le Breton, Priscilla Guy et Cédric Essiminy.
Nous remercions également la famille de Robert Gravel, ainsi que Claude Gravel, responsable de la succession, pour nous avoir généreusement permis de citer ses archives.
Enfin, merci à l’équipe de Circuit-Est centre chorégraphique pour son accueil et son précieux soutien lors de notre résidence technique, ainsi qu’à Faze Productions pour leur équipement.
Distribution
Équipe de création
Texte
Fanny Britt et Mani Soleymanlou
Mise en scène
Mani Soleymanlou
Avec Louise Cardinal, Martin Drainville, Kathleen Fortin, Julie Le Breton, Jean-Moïse Martin, Benoit McGinnis, Madeleine Sarr, Mani Soleymanlou et les musicien·nes Mélanie Bélair (violon), Alexis Elina (piano), Annie Gadbois (violoncelle), et en alternance Nicolas Boulay, Rémi Cormier et Andy King (trompette)
Assistance à la mise en scène et régie
Jean Gaudreau
Scénographie
Martin Labrecque et Mani Soleymanlou
Lumière
Martin Labrecque
Musique
Philippe Brault
Costumes
Cynthia St-Gelais
Assistance aux costumes
Sarah Chabrier
Stagiaire aux costumes
Charlotte Maréchal
Maquillages
Amélie Bruneau-Longpré
Accessoires
Marie-Jeanne Rizkallah
Perruques
Sarah Tremblay
Conception et confection des masques
Marie Muyard
Stagiaire à l’assistance à la mise en scène
Eric Vega
Direction technique
Jenny Huot
Direction de production et de tournée
Charlotte Ménard
ORANGE NOYÉE
Producteur exécutif
Xavier Inchauspé
Productrices déléguées
Vanessa Beaupré et Marie-Laurence Rock
Communications
Rugicomm
Comptabilité
Dumont St-Pierre
Équipe de création
Texte
Fanny Britt et Mani Soleymanlou
Mise en scène
Mani Soleymanlou
Avec Louise Cardinal, Martin Drainville, Kathleen Fortin, Julie Le Breton, Jean-Moïse Martin, Benoit McGinnis, Madeleine Sarr, Mani Soleymanlou et les musicien·nes Mélanie Bélair (violon), Alexis Elina (piano), Annie Gadbois (violoncelle)
Assistance à la mise en scène et régie
Jean Gaudreau
Scénographie
Martin Labrecque et Mani Soleymanlou
Lumière
Martin Labrecque
Musique
Philippe Brault
Costumes
Cynthia St-Gelais
Assistance aux costumes
Sarah Chabrier
Stagiaire aux costumes
Charlotte Maréchal
Maquillages
Amélie Bruneau-Longpré
Accessoires
Marie-Jeanne Rizkallah
Perruques
Sarah Tremblay
Conception et confection des masques
Marie Muyard
Stagiaire à l’assistance à la mise en scène
Eric Vega
Direction technique
Jenny Huot
Direction de production et de tournée
Charlotte Ménard
ORANGE NOYÉE
Producteur exécutif
Xavier Inchauspé
Productrices déléguées
Vanessa Beaupré et Marie-Laurence Rock
Communications
Rugicomm
Comptabilité
Dumont St-Pierre
EXTRAITS des textes entendus sur scène
Propos de Robert Gravel
« Oncle Vania » d’Anton Tchekhov
« Macbeth » de William Shakespeare
« Richard III » de William Shakespeare
« Albertine en cinq temps » de Michel Tremblay
« Antigone » de Sophocle (2 extraits)
« Hamlet » de William Shakespeare (1er extrait)
« Bérénice » de Jean Racine
« Médée » d’Euripide
« Hamlet » de William Shakespeare (2e extrait)
« Le marchand de Venise » de William Shakespeare
« Agamemnon », dans le cycle de « L'orestie » d‘Eschyle
« Andromaque » de Jean Racine
« Oncle Vania » d'Anton Tchekhov
Crédits des chansons entendus sur scène
Merci à nos partenaires !
Grand partenaire de saison
HYDRO-QUÉBEC
Partenaire annuel
POWER CORPORATION DU CANADA
Partenaires de production
BMO GROUPE FINANCIER •
CAISSE DESJARDINS DE LA CULTURE •
SUN LIFE
Transporteur officiel
AIR CANADA
Grands collaborateurs
ASTRAL •
LA PRESSE •
RADIO-CANADA
Partenaires de services
CINÉMA BEAUBIEN, DU PARC ET DU MUSÉE •
COMPLEXE DESJARDINS •
LIBRAIRIE RENAUD-BRAY •
UQAM
Partenaires gouvernementaux
CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC •
CONSEIL DES ARTS DU CANADA •
CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL •
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC •
PATRIMOINE CANADIEN •
VILLE DE MONTRÉAL
Une fête d'enfants
Appréciation du public
Voici les résultats de notre sondage éclair d'appréciation mené auprès des spectatrices et spectateurs de notre dernière production de la saison régulière, Une fête d'enfants, de Michel Marc Bouchard, dans une mise en scène de Florent Siaud.

