Programme du spectacle

Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres


 

De Michel Tremblay
Montage et mise en scène Maxime Robin

Une création du Théâtre du Trident


en coproduction avec le Théâtre du Nouveau Monde

Argument

Au cours d’une soirée d’Halloween de 1973, visage grimé et corps endimanché avec soin afin de personnifier Elizabeth Taylor dans le film Cléopâtre, Hosanna a subi l’humiliation suprême. Poussé dans ces derniers retranchements, l’ex-travesti Claude Lemieux se terre depuis dans son petit appartement de la rue Saint-Hubert. Croupissant depuis cinquante ans, et plus isolé que jamais après avoir traversé la pandémie de Covid-19, il reçoit la visite de Yannick qui, pour un article à paraître dans le magazine Fugues, cherche à connaître « les possibilités d’expression du genre au sein de la communauté queer du Grand Montréal dans un Québec post-révolution tranquille ». L’entrevue d’une heure prévue avec Claude se transforme en un échange de deux jours avec Hosanna. Celle-ci rompt finalement les digues retenant le flot puissant de ses souvenirs et, agrippée à ses martinis et à ses cigarettes comme à des bouées de sauvetage, raconte. ✹ Telle une Shéhérazade remontant le fil de l’histoire pour sauver sa peau, elle refait en mots le trajet de sa vie. De son enfance édulcorée dans l’ennuyeuse uniformité de sa banlieue natale jusqu’à son arrivée dans l’univers exubérant des clubs de la Main, l’acuité du récit d’Hosanna réveille les figures du passé. Cuirette, Sandra et la fameuse Duchesse de Langeais, et d’autres encore, resurgissent dans les scènes clés de la vie du personnage et réaniment, l’espace d’un instant, l’époque du cabaret en danse et en chansons… Inévitablement, sa mémoire la conduit jusqu’à la tristement célèbre fête costumée où, au milieu des innombrables doubles de la reine du Nil, toutes plus belles et plus majestueuses qu’elle, Hosanna s’est sentie trahie au-delà du supportable. — Sarah Fauteux


Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres
© Jean-François Gratton

Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres
© Jean-François Gratton

Programme du spectacle

Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres


 

De Michel Tremblay
Montage et mise en scène Maxime Robin

Une création du Théâtre du Trident


en coproduction avec le Théâtre du Nouveau Monde

Argument

Au cours d’une soirée d’Halloween de 1973, visage grimé et corps endimanché avec soin afin de personnifier Elizabeth Taylor dans le film Cléopâtre, Hosanna a subi l’humiliation suprême. Poussé dans ces derniers retranchements, l’ex-travesti Claude Lemieux se terre depuis dans son petit appartement de la rue Saint-Hubert. Croupissant depuis cinquante ans, et plus isolé que jamais après avoir traversé la pandémie de Covid-19, il reçoit la visite de Yannick qui, pour un article à paraître dans le magazine Fugues, cherche à connaître « les possibilités d’expression du genre au sein de la communauté queer du Grand Montréal dans un Québec post-révolution tranquille ». L’entrevue d’une heure prévue avec Claude se transforme en un échange de deux jours avec Hosanna. Celle-ci rompt finalement les digues retenant le flot puissant de ses souvenirs et, agrippée à ses martinis et à ses cigarettes comme à des bouées de sauvetage, raconte. ✹ Telle une Shéhérazade remontant le fil de l’histoire pour sauver sa peau, elle refait en mots le trajet de sa vie. De son enfance édulcorée dans l’ennuyeuse uniformité de sa banlieue natale jusqu’à son arrivée dans l’univers exubérant des clubs de la Main, l’acuité du récit d’Hosanna réveille les figures du passé. Cuirette, Sandra et la fameuse Duchesse de Langeais, et d’autres encore, resurgissent dans les scènes clés de la vie du personnage et réaniment, l’espace d’un instant, l’époque du cabaret en danse et en chansons… Inévitablement, sa mémoire la conduit jusqu’à la tristement célèbre fête costumée où, au milieu des innombrables doubles de la reine du Nil, toutes plus belles et plus majestueuses qu’elle, Hosanna s’est sentie trahie au-delà du supportable. — Sarah Fauteux

Geoffrey Gaquère
© Éva-Maude TC

Mot de Geoffrey Gaquère


Directeur artistique et codirecteur général du TNM

Hosanna, c’est l’histoire d’une blessure, d’une trahison qui dépasse l’individu pour toucher à l’universel. Claude Lemieux, alias Hosanna, incarne toutes celles et ceux que l’on a humiliés pour avoir osé affirmer leur différence.

Réunir la pièce Hosanna et le roman La Shéhérazade des pauvres, c’est poser un geste de mémoire et de réparation. Ces deux œuvres, mises en résonance par le metteur en scène Maxime Robin, redonnent chair à un personnage qui, dans sa fragilité et sa colère, nous ramène à des enjeux toujours actuels. À travers elles, Michel Tremblay nous rappelle que la différence, qu’elle soit de genre, d’identité ou de désir, demeure un espace de combat.

Alors que le monde voit resurgir des forces hostiles à la diversité, il est essentiel de remettre en lumière les voix qui, comme celles d’Hosanna et de tant d’autres, refusent de se taire. Le TNM est fier d’accueillir cette production du Théâtre du Trident qui conjugue mémoire et courage, douleur et éclat — et qui, surtout, nous invite à regarder l’autre avec humanité.

Un immense merci à l’équipe artistique, aux interprètes, ainsi qu’aux équipes du Trident et du TNM pour leur talent et leur engagement.

Et à vous, cher public, pour votre présence et votre fidélité.

Geoffrey Gaquère
Codirecteur général et directeur artistique
Théâtre du Nouveau Monde

Olivier Arteau
© Sarah Rouleau

Mot d'Olivier Arteau


Codirecteur général et directeur artistique du Trident

En tant que jeune adulte queer ayant grandi à Québec, j'ai souvent manqué de modèle identifiable sur lesquels me projeter. Inviter Luc Provost, alias Mado Lamotte, à prendre part à mon premier spectacle en tant que directeur artistique au Trident est pour moi un geste politique. Figure emblématique des luttes LGBTQIA2+ depuis 1987, Luc Provost est un artiste et activiste qui rayonne tant par la flamboyance de son esthétique que par son esprit rassembleur. Il a permis et permet encore aujourd'hui de vaincre collectivement d'innombrables préjugés.

Ce soir elles et ils seront huit sur scène à déplier les luttes de l'époque d'Hosanna de Michel Tremblay à aujourd'hui. Quinze artistes réuni·es pour rendre compte de la fragilité de nos avancés idéologiques. Avec la montée des mouvements conservateurs influencés par les Proud Boys (pour ne nommer que ceux-là) qui vont jusqu'à s'armer pour annuler des événements de drag aux États-Unis, on ne peut questionner la pertinence de présenter à nouveau cette œuvre de 1973. Et au-delà de la forme d'art qu'est le drag, il s'agit de s'inquiéter de la liberté de toutes les personnes trans, non-binaires, queers, lesbiennes, asexuelles, two-spirits, pansexuelles, bisexuelles et racisées qui, plus que jamais, sentent s'étioler leur sécurité à même nos villes.

C'est de la différence dont cette œuvre traite. Peu importe laquelle.

Olivier Arteau
Directeur artistique, codirecteur général
Le Trident

Michel Tremblay
© Laurent Theillet

Mot de Michel Tremblay


Auteur

La pièce Hosanna raconte l’histoire d’une double trahison, celle d’un milieu pour un de ses membres détesté et celle, plus grave pour la victime, de son amant complice et peut-être instigateur de cette humiliation publique. Le roman La Shéhérazade des pauvres expose le résultat de cette perfidie : Hosanna, alias Claude Lemieux, a été complètement démoli par cette soirée néfaste, s’est isolé, et a passé le reste de sa vie à ruminer sa rancœur. Ce qui ne devait être qu’une méchante plaisanterie a été vécue par sa cible comme une tragédie.

Merci à Maxime Robin d’avoir pensé à réunir ces deux œuvres et longue vie à la prodigieuse production qu’il en a tirée.

Michel Tremblay

Maxime Robin
© Atwood

Mot de Maxime Robin


Montage et mise en scène

J’avais peut-être cinq ans quand j’ai entendu pour la première fois le mot « efféminé ». On était en voiture, sur le pont Jacques-Cartier, juste au-dessus de l’Île Ste-Hélène, où, quelques années auparavant, les Québécois·es avaient fait la révolution, imaginant une société plus juste, tournée vers l’avenir, une Terre des Hommes. Le mot avait été utilisé pour parler de moi : efféminé. Je me suis aussitôt senti condamné, même si la sentence demeurait assez floue. 

Des années plus tard, au Conservatoire, on m’a dit : « Fais attention à tes manières. Pour ne pas toujours être condamné à jouer les mêmes rôles. » Je comprenais alors mieux ce qu’on avait essayé de me dire. On faisait sans doute référence à cette façon que j’ai de marcher, ou de parler, qui poussait des inconnus en voiture à me crier des noms aux feux rouges ou à me lancer des cannettes de bière vides lorsque je marchais sur le trottoir. Mais le concept de « manières » demeurait assez flou… Pour essayer de mieux comprendre, j’ai lu le livre Trouble dans le genre de Judith Butler, qui a révolutionné les études féministes. La philosophe américaine y parle de performance du genre, qu’elle décrit comme une accumulation de gestes, de comportements et d’attitudes qui construit les catégories « homme » et « femme », bien plus que les corps des individus. C’est avec cette idée que nous avons abordé la création d'Hosanna ou La Shéhérazade des pauvres. Nous avons vu dans le chef d’œuvre de Michel Tremblay un terrain de jeu formidable pour explorer cette idée du genre comme un jeu de rôles, où peu importe son sexe, on peut modifier sa voix, sa démarche et son costume pour incarner hommes, femmes… et tout le reste. 

Aujourd’hui, je pense que ce qu’on a voulu me dire, c’est que je ne « performais pas le genre de manière traditionnelle ». Cette phrase, même si elle est longue et compliquée, me fait du bien. Elle me réconcilie avec les lumières rouges et les canettes de bière vides. Mais le mystère demeure entier : quel est le réel problème avec ma démarche ? Avec mon langage ? Pourquoi me condamnent-ils toujours aux mêmes rôles ? Ce sont les questions que je me pose encore, quand je roule sur le Pont Jacques-Cartier, juste au-dessus de l’Île Sainte-Hélène, et je me demande alors si nous ne serions pas prêts pour une nouvelle révolution…

Maxime Robin

Équipe de création


Assistance à la mise en scène
Elizabeth Cordeau Rancourt


Décors
Ariane Sauvé

Costumes
Erica Schmitz

Éclairages
Keven Dubois

Musique
Frédéric Brunet


Accessoires
Guylaine Petitclerc

Maquillages
Vanessa Cadrin

Coiffures et perruques
Myriam Richer

Dramaturgie
Sasha Dion

Équipe de création


Assistance à la mise en scène
Elizabeth Cordeau Rancourt

Décors
Ariane Sauvé

Costumes
Erica Schmitz

Éclairages
Keven Dubois

Musique
Frédéric Brunet

Accessoires
Guylaine Petitclerc

Maquillages
Vanessa Cadrin

Coiffures et perruques
Myriam Richer

Dramaturgie
Sasha Dion

Collaborations à la production



Régie générale au TNM
Charlotte Ménard

Régie générale en tournée
Guillaume Cyr

Répétiteur
Jean Belzil-Gascon

Intégration vidéo
Pierre Laniel

Petites mains
Judith Bouchard
Alice Poirier
Amélie Trépanier
Geneviève Bournival

DÉCOR


Construction des décors réalisée par
Astuce décor
Les productions Yves Nicol inc.

COSTUMES

Assistance, costumes et coupe
Laurier Carrier

Confection
Apparat confection créative

Réalisation de la coiffure de Sally Sakho
Sess Elusma

Confection de deux perruques
(Diane Dufresne/Elvis et Sandra à la fin)
Stephane Scotto Di Cesare

La robe de la duchesse de Langeais dans la scène de la Place des Arts est une conception de Virginie Leclerc.

La robe de Guilda est un prêt de Monsieur Michel


REMERCIEMENTS

Merci à
Joëlle Bourdon
Antoine Gagnon
Christian Robitaille
Marie-Claude Perron
Jennifer Lizotte
Christian Asselin
Location Demers et Dubois
Guillaume Laurin
Lucie Girard et Claude Pinel
Joëlle Bond
André Brassard
Carolanne Foucher
François Bernier
Karine P.Bouliane
Ex Machina

COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS

Agence de communication graphique+
Compagnie et cie

Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio

Photographe de scène
Yves Renaud

Agence web
ctrlweb

Billetterie infonuagique
Outbox technologies


ÉQUIPES DE SCÈNE

Au TNM

Chef machiniste
Marc Barsalou

Chef accessoiriste
Patrick Caroll

Chef éclairagiste
Geoff Frood

Chef sonorisateur
Philippe Robert

Chef vidéo
François Mitchell

Cheffe habilleuse
Pascale Bassani

En tournée

Chef machiniste
Karl Labrie

Chef accessoiriste
Daniel Gingras

Chef éclairagiste
Stéphanie Savaria

Chef sonorisateur
Marcin Brunar

Cheffe habilleuse
Michèle Brûlé

Collaborations à la production


Régie générale au TNM
Charlotte Ménard

Régie générale en tournée
Guillaume Cyr

Répétiteur
Jean Belzil-Gascon

Intégration vidéo
Pierre Laniel

Petites mains
Judith Bouchard
Alice Poirier
Amélie Trépanier
Geneviève Bournival

DÉCOR


Construction des décors réalisée par
Astuce décor
Les productions Yves Nicol inc.

COSTUMES

Assistance, costumes et coupe
Laurier Carrier

Confection
Apparat confection créative

Réalisation de la coiffure de Sally Sakho
Sess Elusma

Confection de deux perruques
(Diane Dufresne/Elvis et Sandra à la fin)
Stephane Scotto Di Cesare

La robe de la duchesse de Langeais dans la scène de la Place des Arts est une conception de Virginie Leclerc.

La robe de Guilda est un prêt de Monsieur Michel

REMERCIEMENTS

Merci à
Joëlle Bourdon
Antoine Gagnon
Christian Robitaille
Marie-Claude Perron
Jennifer Lizotte
Christian Asselin
Location Demers et Dubois
Guillaume Laurin
Lucie Girard et Claude Pinel
Joëlle Bond
André Brassard
Carolanne Foucher
François Bernier
Karine P.Bouliane
Ex Machina

COLLABORATIONS AUX COMMUNICATIONS

Agence de communication graphique+
Compagnie et cie

Photographe affiches
Jean-François Gratton,
shoot studio

Photographe de scène
Yves Renaud

Agence web
ctrlweb

Billetterie infonuagique
Outbox technologies

ÉQUIPES DE SCÈNE

Au TNM

Chef machiniste
Marc Barsalou

Chef accessoiriste
Patrick Caroll

Chef éclairagiste
Geoff Frood

Chef sonorisateur
Philippe Robert

Chef vidéo
François Mitchell

Cheffe habilleuse
Pascale Bassani

En tournée

Chef machiniste
Karl Labrie

Chef accessoiriste
Daniel Gingras

Chef éclairagiste
Stéphanie Savaria

Chef sonorisateur
Marcin Brunar

Cheffe habilleuse
Michèle Brûlé

Chansons


entendues dans le spectacle


  • Les Moulins de mon cœur, Michel Legrand

  • Put the blame on Mame, Rita Hayworth (tire du film Gilda)

  • C’est le début d’un temps nouveau, René Claude

  • Fever, Peggy Lee

  • Rock pour un gars d’bicyc’, Diane Dufresne

  • Aujourd’hui, j’ai rencontré l’homme de ma vie, Diane Dufresne

  • Can’t help falling in love, Elvis Presley

  • Bande-annonce en anglais du film Cleopatra de 1963

  • Disco Inferno, The Trammps

  • L'objet, Guilda

  • Laissez-moi danser, Dalida

Merci à nos partenaires !


Grand partenaire de saison


HYDRO-QUÉBEC

Partenaire de soutien à la mission


POWER CORPORATION DU CANADA

Transporteur officiel


AIR CANADA


Grands collaborateurs


ASTRAL

LA PRESSE

RADIO-CANADA

TÉLÉ-QUÉBEC

Partenaires de services


CINÉMA CINÉMA

HÔTEL ZERO1

LIBRAIRIE RENAUD-BRAY

UQAM

SAQ

Partenaires de production


BMO GROUPE FINANCIER

CAISSE DESJARDINS DE LA CULTURE

SUN LIFE


Partenaires gouvernementaux


CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC

CONSEIL DES ARTS DU CANADA

CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL

MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC

PATRIMOINE CANADIEN

VILLE DE MONTRÉAL

Partenaires de la médiation culturelle


BMO GROUPE FINANCIER

CANADA-VIE

CDPQ

LA FONDATION DE L'INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DE MONTRÉAL

FONDATION ROSSY 

Partenaires de la salle Réjean‑Ducharme


FONDATION J.-LOUIS LÉVESQUE

Ấm


Appréciation du public

Voici les résultats de notre sondage éclair d'appréciation mené auprès des spectatrices et spectateurs de notre dernière production, Ấm de Kim Thúy, dans une mise en scène de Lorraine Pintal.